Tout est parti d’un conflit entre les Tchadiens de la plate-forme ferroviaire de Ngaoundéré
Ils étaient au total trois syndicats installés au sein de la plate-forme ferroviaire de Ngaoundéré et qui prétendent tous agir au nom des transporteurs tchadiens. Il s’agit du Syndicat National des Chauffeurs Tchadiens (SNCT) ancien et nouveau et le Syndicat National des Conducteurs Routiers du Tchad (SYNACORT). L’ancien Syndicat National des Chauffeurs Tchadiens (SNCT) qui avait donné naissance au Syndicat National des Conducteurs Routiers du Tchad (SYNACORT) n’avait pas procédé à la liquidation de ses biens et le container qui lui servait de bureau et son contenu ont été frauduleusement occupés par le nouveau Syndicat National des Chauffeurs Tchadiens dont la dénomination prête d’ailleurs à confusion. C’est dans cet écheveau quelque peu touffu que les membres de l’ancien syndicat constituant aujourd’hui le SYNACORT ont tenté de revendiquer leurs biens avant de se voir opposer une fin de non recevoir. Une résistance farouche qui s’est très vite transformée en spectacle désolant, malgré l’intervention sans effet du Bureau National du Fret Tchadien (BNF). Un conflit tchado-tchadien pourrait-on dire!
C’est donc pour remettre de l’ordre dans ce secteur que le gouverneur a frappé du point sur la table. D’abord par un arrêté régional portant interdiction d’exercer des syndicats sus mentionnés pour des raisons d’atteinte à l’ordre public à cause de leur non-conformité avec les lois en vigueur au Cameroun. A la suite de ce communiqué non équivoque, Enow Abram’s Egbe a présidé dans l’après-midi du mardi 17 août 2010, une réunion relative au maintien de l’ordre public et de la sécurité dans le secteur de transport tchadien. Outres les forces du maintien de l’ordre, il y avait entre autres le préfet de la Vina, les responsables desdits syndicats et le responsable de la communauté tchadienne à Ngaoundéré. Au cours de cette réunion, Enow Abram’s Egbe a clairement laissé entendre que Les expatriés n’ont pas le droit de créer des syndicats en terre camerounaise. L’exercice de l’activité syndicale incombe strictement aux nationaux. Ces syndicats nous ont échappé jusqu’à présent parce que nous ne savions même pas qu’il y avait un syndicat. Le Tchad étant un pays frère et ami et cela ne veut pas dire que nous n’acceptons pas les tchadiens ici. Nous les aimons bien et nous constatons seulement que l’ordre public a été perturbé le week-end. Il y a eu bagarre. L’organe compétent pour le transport des tchadiens c’est le BNF et nous le tiendrons responsable de tout dérapage.
Les tchadiens exerçant dans le secteur du transport selon les termes de la convention Tchad-Cameroun devraient donc s’en tenir à leur métier pour éviter toute forme d’atteinte à l’ordre public. C’est pourquoi il a invité le Bureau National du Fret Tchadien (BNF) à prendre toutes les mesures nécessaires pour coordonner l’activité des transporteurs tchadiens au Cameroun.
