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UDC: Rapport de la 9e assise sur les valeurs républicaines et traditionnelles

Par Adamou Ndam Njoya Président National de l'UDC Contributions écrites et participation aux débats souhaitées S'il est une disposition de…

Par Adamou Ndam Njoya Président National de l’UDC

Contributions écrites et participation aux débats souhaitées
S’il est une disposition de la constitution de la République qui nous interpelle c’est bien l’Article 1er alinéa qui dispose: «La République du Cameroun est un Etat unitaire décentralisé. Elle est une et indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle reconnaît et protège les valeurs traditionnelles conformes aux principes démocratiques, aux droits de l’homme et à la loi;. Elle assure l’égalité de tous les citoyens devant la loi.» La grande diversité des communautés humaines qui, composant la République font la trame de la nation en construction, nous offre aussi des pratiques des plus variables en ce qui concerne l’organisation et la vie des populations suivant les régions du pays. Toutes ces pratiques influencent encore profondément les citoyens qui ne se trouvent pas encore au stade où, libérés de ces héritages, ils peuvent véritablement et profondément penser citoyens, citoyennes, et républicains; aussi le premier devoir citoyen et républicain qui s’impose est de réaliser qu’il y a là une profonde réalité à laquelle il faut s’attaquer; ceci nous conduisant à sortir de critiques négatives des pratiques tribalistes pour s’atteler à voir ce qu’il y a de positif dans nos héritages ancestraux. Il est question de voir comment faire ressortir ce qui est commun, comment mettre en valeur tous les éléments qui, dans leurs particularismes ont une résonnance républicaine, démocrate forte pour être partagés. Les dispositions de la Constitution, s’agissant de l’article 2, de façon implicite, voire explicite, nous invitent à prendre conscience de la nécessité des études, des recherches, pour mettre en exergue ce qui est commun, ce qui peut être partagé parce que répondant à la lettre et à l’esprit de la Constitution qui parle des valeurs traditionnelles que nous devons distinguer des traditions. Est-ce le travail du Gouvernement, des seuls gouvernants ? Est-ce le travail de tous les citoyens, de toutes les populations ? Toujours est-il qu’il y a lieu de voir quel est l’état des lieux, ce qui, à ces différents niveaux a été fait pour que l’on se situe au niveau des valeurs traditionnelles qui doivent être tirées des traditions ; qu’est ce qui est fait ou est en cours puisqu’il faut faire quelque chose pour nous libérer des enfermements de nos héritages et de celles des pratiques qui méconnaissaient les droits de l’homme. Par là même on s’engage dans la voie conduisant à réaliser que c’est un devoir pour des générations de s’affirmer en construisant ce qui sera demain nos héritages et sources des valeurs. Et ces constructions ne seront solides que si l’on part de ce qui a été tout en partant des réalités du moment en les connaissant et les vivant profondément.

Ceci nous conduit à nous situer beaucoup plus au niveau des objectifs à atteindre et non au niveau des personnes qui administrent, gouvernent, règnent. En effet, il faut reconnaître que c’est à partir d’une situation donnée que ces personnes accèdent à ces différentes responsabilités dans la société et que , d’une période à l’autre, d’un espace à l’autre les mutations, les évolutions peuvent être de telle nature qu’elles ne peuvent ne plus répondre, être à la hauteur. La république et la démocratie s’expliquent par là. Et, c’est, partant de ce qui doit être fait et des résultats attendus que, se basant on pourra mieux organiser les institutions, développer des méthodes efficientes et voir ceux et celles qui peuvent le mieux accomplir les missions pour atteindre les objectifs recherchés, les résultats attendus. Dans nos traditions, une telle approche n’aura pas toujours été le lot de nos sociétés africaines. Ce qui a conduit, depuis les indépendances, soit à laisser s’imposer certaines pratiques traditionnelles avec la complicité souvent des autorités administratives représentant de la République ou encore à banaliser les héritages ancestraux avec des responsables traditionnels le ignorant parce que non formés, non éduqués pour assimiler ces héritages et être à même de faire les différences entre ce qui est républicain et ce qui est dans la catégorie des valeurs traditionnelles reconnues et protégées par la République.. Tout cela conduisant à la situation où, dans les familles, dans les villages, les populations sont ignorantes des valeurs républicaines et aussi des valeurs traditionnelles. Il est question de dégager des voies permettant de faire ressortir les fines fibres positives de nos héritages ancestraux répondant à ce qui, voulu, par le Législateur apparaît dans la Constitution comme valeurs traditionnelles reconnues et protégées par la République parce que conformes aux principes démocratiques, aux droits de l’homme et à la loi. Le travail qui est à faire s’impose aussi bien aux gouvernants qu’à toutes les populations par qui existent ces traditions et sans lesquelles les valeurs traditionnelles n’auront pas l’âme en partage dans la république ; et, cela, dans nos différentes localités et régions en partant de ce qui unit, rend solidaire à savoir l’idée forte du sentiment national, de l’appartenance à une même entité le Cameroun dont les riches diversités géographiques, humaines, culturelles etc en font cette Afrique en miniature. On atteindra des résultats fiables et durables en lisant dans ce que nous offrent le faits, des exemples vivants et vivaces qui nous ont montré ces dernières années que ce qui compte dans la construction de l’Etat pour qu’il assume sa mission, ce sont les expériences, les qualités, les capacités des acteurs et des actrices et non les appartenances familiales, tribales. Il est question de mettre les acteurs et les actrices au dessus des considérations parentales, de naissance, d’appartenance et de les prendre sur la base des objectifs à atteindre, c’est-à-dire avoir à faire à des hommes et des femmes dépassant les considérations de frontières quelles qu’elles soient.


journalducameroun.com)/n

En vous invitant comme intervenants devant présenter une communication écrite ou participer aux débats, nous relevons que la préoccupation de cette note invitation est de poser le problème car il en est question s’agissant de la rencontre des valeurs républicaines en construction avec les divers héritages culturels ancestraux qui, depuis des siècles ont façonné des comportements et, plus que cela, ont participé à installer les populations dans la culture des tendances des recherches des situations des facilité. Les populations, dans leur très grande majorité, voire la totalité, y sont installées croisant les bras, attendant que les mannes tombent du ciel arguant la pauvreté influencées et matraquées qu’elles sont par des discours qui réduisent voire, ôtent les capacités d’imagination, de créativité, empêchant à asseoir la confiance en soi; autant d’éléments qui nous empêchent de faire des efforts d’affirmer notre personnalité, notre identité. Le premier des grands efforts c’est de s’interroger sur les composantes de notre société, sur les principes qui animent les acteurs et les actrices de façon ouverte ou parce que ancrés dans les gènes du fait des héritages ancestraux et des plus variables suivant les localités. Cette interrogation nous conduit à la conscience de ce qui doit être entrepris de façon permanente pour apporter des nouvelles conceptions et approches, des nouveaux comportements où l’emporte l’idée nationale ouverte sur le monde, l’idée du sentiment national, du grand sens de l’intérêt général, de la Res Publica, Chose Publique, République.

Dr Adamou NDAM NJOYA

Le Président National