Un Camerounais sur quatre gagne moins de 1 000F par jour dans l’Extrême-Nord

Cette situation est due aux exactions de la secte islamiste Boko Haram qui a contraint depuis 2014, plus de 250…

Cette situation est due aux exactions de la secte islamiste Boko Haram qui a contraint depuis 2014, plus de 250 000 personnes à fuir leurs foyers

Au Cameroun, les populations de la région de l’Extrême-Nord continuent de souffrir des conséquences des exactions de la secte islamistes Boko Haram. Depuis 2014, plus de 250 000 Nigérians et Camerounais ont été contraints de fuir leur foyer pour se réfugier dans des camps ou des villages épargnés par la guerre. «Ces mouvements de masse dans une région sèche déjà frappée par le changement climatique constituent un facteur de stress supplémentaire. Selon la dernière enquête du gouvernement camerounais, trois habitants sur quatre gagnent moins de 1 000 F CFA par jour (1,5€)», a indiqué l’ambassade de France sur son site.

Le conflit engagé contre cette secte a par ailleurs causé la mort directe de plus de 1 500 civils et militaires.

Toutes choses qui ont poussé la France à soutenir le Cameroun dans la reconstruction de cette partie du pays et la quête d’emploi pour les populations. Grâce aux fonds du Contrat de désendettement et de développement (C2D) et à l’appui de l’Agence française de développement (AFD), le Programme National de Développement Participatif (PNDP) a déployé des chantiers à «haute intensité de main d’ uvre (HIMO) dans onze communes de l’Extrême-Nord.

«Cette approche simple et relativement nouvelle au Cameroun consiste à mobiliser des populations marginalisées – jeunes, femmes – sur des chantiers de première nécessité (forage de puits, tracé de pistes rurales). Un tiers de leur salaire leur est versé sur un compte d’épargne ouvert dans un établissement de micro-finance, ce qui leur permet de reconstituer une partie du capital qu’ils ont perdu durant la crise.

En parallèle, une ONG accompagnatrice – Care International – travaille avec les ouvriers pour les aider à élaborer un projet d’insertion qui transformera leurs économies en une activité plus durable une fois le chantier achevé. Les résultats obtenus à ce jour sont probants : six projets communaux ont déjà été achevés, avec 1 000 jeunes recrutés et 400 projets individuels appuyés. Cette première phase devrait être étendue à cinq autres communes prochainement», explique l’ambassade.

Un financement de 6,6 milliards de F CFA (10 millions d’euros) vient d’être accordé par le Fonds fiduciaire d’urgence. Il a été concrétisé le 20 décembre dernier par la signature d’une convention de financement.

Ces fonds devraient permettre l’approche d’élargir l’approche «haute intensité de main d’ uvre» (Himo) à 20 nouveaux projets communaux, lesquels permettront d’employer 3 500 jeunes dans un proche avenir.


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