Il attire l’attention sur de nombreuses exactions commises sur des journalistes par des policiers ou des militaires
Au moins dix cas recensés en moins d’un mois
Le syndicat national des journalistes du Cameroun se dit préoccupé par la généralisation des violences militaro-policières contre les journalistes couvrant les événements publics au Cameroun. Dans un communiqué signé de l’organisation, on apprend qu’elle a recensé rien que pour les deux dernières semaines de nombreux cas de ces actes de violence commis par des membres des forces de l’ordre et de sécurité camerounaises à l’encontre de nombreux journalistes et hommes de médias couvrant différents événements ou manifestations publics.
| |||
Communiqué du syndicat national des journalistes du Cameroun |
L’organisation cite aussi de nombreux cas de violences subis par des journalistes à Bamenda lors de la célébration du cinquantenaire des armées où Yérima Kini Nsom du Bi-hebdo d’expression anglaise « The Post », aurait été contraint par des éléments de la Garde présidentielle de suivre le défilé assis à même le sol. Dans les même circonstance relève le SNJC, le journaliste Aldorac Lamissa, correspondant à N’Gaoundéré du quotidien « Le Jour » a fait l’objet d’une interpellation sans mandat écrit suivie d’une séquestration et des menaces de mort pour avoir rapporté des faits mettant en cause des officiers de l’armée camerounaise dans cette localité.
Le SNJC qualifie ces différents faits d’entraves très graves à la liberté de presse et du droit du public à une information crédible et pluraliste. Il soulève le fait qu’aucun des auteurs de ces actes n’a été ni interpellé ni poursuivi par les juridictions camerounaises en principe garante de la protection de la liberté d’information, comme de toutes les autres. Le SNJC indique aussi condamner fermement les atteintes récurrentes et massives à la liberté de travail des journalistes et appelle les confrères à résister à ces man uvres d’intimidation et de censure orchestrées en toute impunité par des éléments de l’appareil militaro-policier de notre pays. Mais l’organisation qui a dit vouloir se constituer partie civile général pour toute circonstance de violation dans les conditions d’exercice de leur travail, invite les journalistes à plus de correction dans le comportement.
| |||
Communiqué du syndicat national des journalistes du Cameroun |
Le SNJC une organisation syndicale indépendante spécialisée dans la défense des intérêts moraux, professionnels et sociaux des journalistes et travailleurs des médias du Cameroun. Affilié à la Fédération Internationale des Journalistes (FIJ), il est membre fondateur de la Fédération Africaine des Journalistes (FAJ) et de l’Union des Syndicats des Professionnels de la Communication de l’Afrique Centrale (USYPAC). Son siège est à Douala. Le SNJC est membre de la confédération des syndicats autonomes du Cameroun (CSAC).
