La marque de téléphone camerounaise a du vent en poupe. Son promoteur annonce une version améliorée sous peu
Deux modèles phares
C’est Benjamin Lekoua, le promoteur de ce téléphone typiquement camerounais qui donne l’information. D’après lui, plus de 2000 pièces auraient déjà été vendues, après seulement un peu plus d’un mois de présence sur le marché. Principalement le X1 et le X1+. Les deux modèles font partie de la première génération de ce téléphone conçu et réalisé par des Camerounais. Le second qui, à la différence du premier, est doté d’une caméra et d’un appareil photo, est particulièrement demandé. Aujourd’hui, nous sommes en rupture de stocks. Nous vendons uniquement en détail, car les commandes pour grossistes n’arrivent que la semaine prochaine, dès 05 mars, notamment, ajoute t-il. L’un des atouts de ce téléphone est son faible coût, soit 10 500 FCFA et 12 500 FCFA. Mais, aussi son adéquation aux besoins du marché. Avant de fabriquer le téléphone nous avons eu le temps de faire une étude pour savoir quels sont les paramètres dont les Camerounais ont besoin lorsqu’ils utilisent un téléphone portable. Le résultat final nous a montré que ceux-ci ont besoin d’un téléphone qui prend deux puces; qui a une carte multimédia; qui a une radio fm; qui a une lampe torche; qui a un écran clair; qui a une batterie durable. Nous avons donc tenu compte des résultats de cette enquête pour mettre en place le processus qui a conduit à la fabrication de ce téléphone camerounais, commente t-il.
Concurrence
Les premiers résultats sont bons dans l’ensemble, mais il reste que le X-net phone tarde encore à se frayer un chemin dans le très concurrentiel marché camerounais. En effet, plusieurs marques se bousculent dans ce marché fort de près de 9 millions de consommateurs. D’après les experts, le marché dispose encore de nombreuses possibilités de croissance. De quoi conforter les espoirs du X-net phone qui compte à terme gagner le marché sous-régional, voire international. Mais le projet immédiat reste l’installation sur place d’une chaîne de montage. C’est un projet que nous comptons négocier avec le gouvernement. Celui nécessitera qu’on envoie en Asie 5 à 10 jeunes afin qu’ils soient formés. Ce sont eux qui devront revenir ici former les jeunes avec qui ils travailleront localement. C’est un projet que nous avons projeté sur l’année 2013, assure, confiant, Benjamin Lekoua. Il n’annonce pas moins la mise prochaine sur le marché d’une tablette ainsi qu’un ordinateur portable. Les deux projets, d’après lui, ont déjà été ficelés. Restent maintenant l’aspect financement qui décourage tout nouvel entrepreneur au Cameroun.
