Ils demandent au Premier ministre de prendre des mesures pour stopper l’entrée sur le territoire du fer produit à l’étranger, qui porte un coup négatif à leurs activités.
Les sociétés Metafrique, Aciéries du Cameroun et Prometal ont saisi le chef du gouvernement en mai dernier, pour implorer le soutien de l’Etat contre la pénétration du fer importé dans le pays. Dans un mémorandum consulté par notre confrère d’Investir au Cameroun, les opérateurs se disent soucieux de sauvegarder les investissements qu’ils ont consentis depuis quelques années, afin de faire émerger une industrie métallurgique locale.
Cela passe selon eux, par le respect de l’interdiction des importations de fer à béton pour protéger la production locale, l’instauration d’un quota de matériaux locaux en fer à utiliser obligatoirement, par les entreprises réalisant des projets d’infrastructures et du BTP financés par l’État du Cameroun, l’amélioration de la norme locale sur le fer à béton, l’adoption d’un plan directeur d’industrialisation (PDI) et d’une stratégie nationale de développement 2020-2030 (SND20-30), dont l’un des piliers est la transformation du tissu industriel local.
Ils estiment que ces mesures pourraient être consignées dans des textes réglementaires à faire respecter entre autres par les ministères du Commerce, des Finances et des Mines. Pour renforcer la compétitivité de l’industrie locale des matériaux de construction en fer.
Une industrie locale qui se porte bien si l’on s’en tient à ses dernières performances. Les aciéries camerounaises produisent plus de 260 000 tonnes, alors que la demande dans le pays culmine à seulement 180 000 tonnes de fer à béton par an. Soit un excédent de 80 000 tonnes potentiellement exportables. D’où la croisade des opérateurs locaux contre les importations de ce minerai.