Le préfet du Mfoundi, Emmanuel Mariel Djikdent, signale un risque d’éboulement de terrain avec engloutissement de maisons.
Au quartier Ngousso à Yaoundé lieu-dit Ebama derrière ancien siège de l’Eiforces, il a été constaté « de graves fissures sur une pente supportant des habitations ». Ces fissures préviennent un « risque élevé d’éboulement avec engloutissement de maisons situées en contre-bas ». Le préfet du Mfoundi dans un communiqué tenant lieu de dernière mise en garde, demande à « tous les riverains concernés d’évacuer les lieux sans délai sous l’encadrement des forces du maintien de l’ordre et sans panique ».
Cette communication s’inscrit dans la mouvance de la sécurisation des populations installées sur les zones à risques ou non constructibles dans les centres urbains. Selon les membres du gouvernement, le ministre de l’Habitat et du Développement urbain en particulier, l’opération va connaitre une accélération à la suite de l’éboulement de terrain de Mbankolo du 08 octobre dernier ayant fait 28 morts. Dans ce quartier encore sous le choc, des habitants ont été déguerpis et le Premier ministre a prescrit aux ministres compétents de trouver des sites de recasement pour des personnes touchées.
La situation est encore plus générale dans la mesure où l’Observatoire nationale sur les changements climatiques annonce de fortes pluies dans sept régions (Sud, Centre, Est, Littoral, Ouest, Nord-Ouest, Sud-Ouest), entre les mois de septembre, octobre et novembre. Durant les 10 prochains jours par exemple, le bulletin météorologique annonce des glissements de terrain, des éboulements ou des inondations dans ces régions en raison de l’augmentation prévue des précipitations. Une autre urgence qui amène les autorités à lever la tolérance administrative pour appuyer sur les déguerpissements.