Leur enlèvement attribué aux séparatistes a eu lieu dans un établissement scolaire le 12 décembre 2023, informe le quotidien The Guardian Post de ce 13 décembre.
Le lycée technique d’Esau situé dans le département de la Menchum, région du Nord-Ouest a été le théâtre d’une attaque attribuée aux milices séparatistes dans la matinée d’hier. Des hommes armés ont pris d’assaut l’établissement scolaire au moment où les premiers cours de la journée se déroulaient dans certaines salles de classe. Ils se sont dirigés vers les salles où les élèves suivaient le cours.
Après avoir brutalisé des jeunes élèves, ces hommes armés ont kidnappé 15 d’entre eux, ainsi que l’adjoint au responsable d’établissement. Ils ont laissé plusieurs autres élèves blessés à l’établissement, rapporte le même journal.
Dans un communiqué, le préfet du département de la Menchum, Abdoullahi Aliou informe que vers 9h30 hier, « des terroristes armés ont attaqué le Lycée technique d’Esu dans l’arrondissement de Fungom. ils ont procédé au déshabillage des élèves, à leur torture, à l’incendie d’un bloc de deux salles de classe ainsi que le bureau du proviseur. Ils ont également enlevé le censeur M. Achuo Oscar BUH, le surveillant général M. KUM Julius MEH et huit élèves garçons ». L’autorité administrative ajoute que les élèves blessés ont été conduits au Centre médical d’arrondissement d’Esu. « Les huit élèves kidnappés ont été tous libérés suite à l’intervention des Forces de défense et de sécurité ».
Une fois de plus, l’éducation est la cible de certains protagonistes de la crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, laquelle dure depuis 2016. Durant ces sept dernières années, les établissements scolaires, des élèves, des enseignants subissent des attaques multiples des séparatistes. Ces derniers veulent imposer l’arrêt des cours dans les établissements scolaires, en particulier les établissements scolaires publiques.
Ils ont lancé leur mot d’ordre en 2017 demandant la fermeture des écoles et lycées dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. La riposte du gouvernement de la République appuyé par les Forces de défense et de sécurité a conduit à la reprise des cours après une année blanche. Mais, les séparatistes ont choisi de s’en prendre aux élèves, enseignants et parents qui bravent cette interdiction. C’est ainsi qu’ils ont abattu sept élèves à Kumba, trois à Ekondo Titi, etc. Plusieurs cas d’enlèvement d’élèves ou d’enseignants ont été perpétrés.