Le Groupe de la Banque africaine de développement a dispensé une formation sur la déclaration, la gestion et la viabilité de la dette en Afrique à des experts du secteur financier provenant de plusieurs pays membres.
Le Groupe de la Banque africaine de développement a dispensé une formation sur la déclaration, la gestion et la viabilité de la dette en Afrique à des experts du secteur financier provenant de plusieurs pays membres.
Cette formation, la cinquième du genre, s’inscrit dans une série organisée trimestriellement par l’Académie de gestion des finances publiques de l’Institut africain de développement afin de renforcer les compétences en leadership et les capacités techniques des gestionnaires des finances publiques. Environ 110 participants de 45 pays africains ont suivi la formation qui s’est déroulée du 27 au 30 mars 2023.
Warona Seile, responsable des finances pour les recettes au Botswana United Revenue Service, a déclaré que la formation arrivait à point nommé alors que les pays africains se remettent de la pandémie de Covid-19, qui a épuisé leurs finances publiques.
« Le programme de gestion de la dette a permis de mettre en évidence certaines techniques importantes qui doivent être suivies et utilisées lorsqu’un pays a l’intention de contracter des dettes, que ce soit au niveau local ou international, sachant que chaque type de dette comporte des risques et que les avantages publics à long terme devraient toujours être supérieurs aux risques encourus », a-t-elle déclaré.
Le financement par l’emprunt, principalement utilisé pour les grands projets d’infrastructure, requiert des compétences et une gestion spécifiques.
Abdoulaye Coulibaly, directeur de la Gouvernance et de la gestion financière de la Banque africaine de développement, a déclaré que les pays africains continuaient à faire face aux défis liés à la faiblesse des recettes fiscales, aux flux financiers illicites et aux faibles capacités de gestion des finances publiques, en particulier de la gestion de la dette publique.
La dette publique actuelle de l’Afrique est estimée à 546 milliards de dollars, ce qui représente environ un quart du PIB du continent et excède le montant des recettes annuelles combinées des gouvernements, qui s’élève à 501 milliards de dollars. Selon les données de la Banque, la dette publique brute du continent en pourcentage du PIB a presque doublé entre 2010 et 2020, passant de 36 % à 70 %.