Selon des sites dédiés à la finance, l’établissement dirigé par Slawomir Krupa a décidé de quitter la Tunisie, le Cameroun et le Ghana.
Des sites financiers ont annoncé que, la banque dirigée par Slawomir Krupa a décidé de quitter la Tunisie, le Cameroun et le Ghana. Boursarama souligne que Krupa a chargé la banque d’affaires Lazard de trouver des repreneurs pour ces trois filiales africaines.
Le retrait de Société générale sur la scène africaine se poursuit. Avant cette annonce du retrait du Ghana, du Cameroun et de la Tunisie, la banque française a récemment (première moitié du mois d’avril), signé deux contrats de cession avec le groupe Saham, soumis à l’approbation des autorités compétentes, en vue de céder Société Générale Marocaine de Banques incluant ses filiales, et La Marocaine Vie.
Selon l’entente, le groupe Saham reprendrait ainsi la totalité des activités opérées par ces filiales et de leurs portefeuilles clients, ainsi que l’ensemble des collaborateurs de ces entités. Selon Société générale, ce projet de cession s’inscrit dans le cadre de l’exécution de la feuille de route stratégique de Société Générale, présentée en septembre 2023, qui vise à façonner un modèle simplifié, plus synergétique et performant tout en renforçant le capital du Groupe.
Avant cet épisode, Société générale avait annoncé la cession de ses filiales au Burkina Faso et au Mozambique en décembre 2023. Quelques mois avant, la banque avait également annoncé la cession au Congo, à la Mauritanie, la Guinée Equatoriale et au Tchad.
Banques étrangères en Afrique
Il faut souligner que, outre Société générale, plusieurs banques britanniques et françaises désinvestissent de plus en plus sur le continent. Avant les cas suscités, BNP Paribas avait considérablement réduit son positionnement en Afrique. Toujours présente en banque de détail au Maroc et en Algérie, elle a signé des accords de cession en 2022 pour ses participations au Sénégal et en Côte d’Ivoire. Entre 2019 et 2020, elle était parvenue à revendre ses 47 % dans sa banque gabonaise, et avait cédé le contrôle de son entité en Tunisie.
Un autre français qui a quitté le continent est le Crédit Agricole. La banque a cédé en 2022 une première tranche de 63.7% dans Crédit du Maroc, et s’est délesté un an après des 15 % qui lui restent. Fin 2018, le groupe BPCE s’était lui aussi désengagé, avec la vente de ses participations au Cameroun, à Madagascar, en République démocratique du Congo et en Tunisie.
Le journal Le Monde a souligné que, une autre raison à ces désinvestissements serait « la succession de crises : contre-choc pétrolier, Covid-19, guerre en Ukraine, sur fond d’instabilité politique et sécuritaire, a douché l’enthousiasme ».