L’accord de partenariat a été signé le 8 septembre 2023 entre le Cameroun et la France, représentée par l’AFD, pour le financement de la rénovation de ce tronçon.
La convention prévoit un montant de 82,5 milliards de Fcfa pour la réhabilitation du tronçon Belabo-Ngaoundéré, qui s’étend sur une distance d’environ 330 km. Il s’agit d’une contribution essentielle pour un projet global de rénovation du réseau ferroviaire d’une longueur totale de 1100 km, estimé à 167 milliards de Fcfa, selon la CRTV.
En plus de l’Agence française de Développement (AFD), la Banque européenne d’investissement (BEI) accorde un prêt de 70 milliards de Fcfa, tandis que l’Union européenne apporte des dons d’une valeur de 14 milliards de Fcfa.
Ces travaux vont consister à renouveler la plateforme et la superstructure ferroviaire, la modernisation des ouvrages d’art et ouvrages hydrauliques, la restauration des gares et des ateliers de maintenance, l’assainissement des zones inondables, gares et voies stratégiques ainsi que la sécurisation des passages à niveau.
Les avantages de cette rénovation seront multiples pour les populations vivant le long de cette voie. Environ un demi-million de personnes, qui sont souvent isolées pendant la saison des pluies en raison du manque de routes bitumées entre Belabo et Ngaoundéré, bénéficieront directement de l’amélioration du service ferroviaire.
Les trains circuleront à une vitesse moyenne plus élevée, avec une augmentation de 30 km/h, permettant aux passagers de passer de 60 à 90 km/h. De plus, le nombre de trains sur les voies sera triplé, ce qui contribuera à un meilleur commerce et à une plus grande sécurité grâce aux travaux de sécurisation des passages à niveau et des zones de passage du bétail.
Cependant, il est important de souligner que la réalisation de ce projet représente un défi majeur. Le Directeur général de CAMRAIL, Pascal Miny, reconnaît que les travaux devront être réalisés tout en maintenant les opérations ferroviaires existantes. Les passagers continueront donc d’être accompagnés jusqu’à Ngaoundéré et le fret sera également maintenu. Cela nécessitera une logistique bien organisée et respectant les délais pour mener à bien les travaux dans les quatre ans impartis.