Société



Bébé Mathis, tué par un homme en colère contre son père

Depuis que le petit Mathis a été tué au quartier Ngoa Ekelle le 10 mai dernier, des citoyens manifestent leur indignation en appelant à la justice et poussant les autorités à agir.

Le vent d’indignation et de condamnation qui a soufflé au Cameroun juste après que sieur Nwafo a poignardé à mort le petit Mathis, l’enfant innocent âgé de six ans, laisse la place à la manifestation contre l’injustice. Chaque jour qui passe, des personnes publient des messages sur les réseaux sociaux dénonçant les lenteurs procédurales observées dans le traitement de l’affaire. Ces derniers jours, de nombreux intervenants ont demandé pourquoi le présumé coupable est libre alors que les preuves sont tangibles. D’autres ont proposé des condamnations sans appel. En général, la colère est encore vive du moment où celui qui est connu du public a été tué reste encore sans jugement.

Le 26 mai dernier, un groupe de femmes vêtues de noir est allée manifester son impatience et sa douleur devant le commissariat du 5è arrondissement de la ville de Yaoundé où le présumé coupable était détenu. Le suspect y a été renvoyé il y a quelques jours par le procureur de la République pour complément d’enquête. Au lendemain de leur manifestation, le présumé coupable a été ce jour présenté de nouveau au procureur de la République pour la suite de la procédure pénale.

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Toutes les sorties faites par des internautes ainsi que la manifestation des femmes indignées ont pour objectif de dénoncer une justice à deux vitesses. Celle qui tend à condamner et à emprisonner en un temps record les délinquants mineurs et à protéger certains délinquants qui pourtant commettent de graves infractions à la loi pénale. Une telle pensée prend source dans l’affaire de l’assassinat du chef de chaine de radio Amplitude FM, Martinez Zogo en janvier 2023. Plus de deux ans après, les accusés, bien que placés en détention préventive, n’ont pas encore été condamnés. Le procès a déjà connu plusieurs renvois.

D’autres personnes ont été tuées dans des conditions proches dans la ville de Yaoundé sans que l’opinion soit informée sur la suite judiciaire des différents cas. Le déferlement des sorties dans le cas du petit Mathis montre que le peuple est de plus en plus attentif au traitement judiciaire des affaires liées aux affaires sanglantes.

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