Célestine Ketcha Courtès demande à Roger Mbassa Ndine de démolir des bâtiments à usage commercial construits sur des espaces verts au Camp SIC de Bonamoussadi.
L’injonction apparait dans deux correspondances du ministre du Développement urbain et de l’Habitat. L’une est adressée au maire de la ville de Douala. L’autre est destinée au gouverneur de la région du Littoral, Samuel Dieudonné Ivaha Diboua. Dans la première correspondance, le ministre dit avoir constaté que des bâtiments à usage commercial sont en cours de construction sur des sites réservés aux espaces verts. C’est au lieu-dit Camp SIC Bonamoussadi, dans l’arrondissement de Douala 5è.
Celestine Ketcha Courtès demande au maire de la ville de prendre des dispositions nécessaires pour procéder à la démolition de ces bâtiments. Le ministre appelle l’élu à sensibiliser les résidents des camps SIC sur le respect des espaces verts. Car pour le membre du gouvernement, l’exploitation de ces bâtiments engendrera « le désordre urbain ». En plus, ces bâtiments sont construits « en violation des règles d’urbanisme, de création de petits commerces aux environs et la perturbation de la mobilité urbaine dans la zone concernée ».
Dans la seconde correspondance, le ministre explique au gouverneur que « l’occupation de ces espaces empêchera les populations de la zone de jouir pleinement » d’eux. « Le positionnement de ces constructions engendrera un problème de visibilité des automobilistes ainsi que le désordre urbain dans la zone ». Pour cette raison, le membre du gouvernement saisit l’autorité garante de l’ordre public et de la sécurité dans la région. Le ministre demande au gouverneur de prendre des dispositions pour « accompagner la Société immobilière du Cameroun dans la sécurisation physique » de ses espaces.
Pour rappel, le 11 août 2023, le préfet du Wouri, Benjamin Mboutou, a pris un acte ordonnant l’arrêt de ces travaux qui ont débuté le 24 juillet 2023. Mais, le 26 août, par résolution, le conseil d’administration de la SIC a donné son approbation pour réaliser les construction des bâtiments à usage commercial dans ces espaces verts du camp. S’en est suivie une manifestation des résidents du camp SIC qui s’opposent à ces constructions qui empiètent sur des espaces verts réservés pour les jeux de leurs enfants.