A l’occasion de la Journée internationale pour l’accès universel à l’information 2023, des professionnels valorisent les langues nationales pour une meilleure transmission de l’information.
Utiliser les langues locales pour faciliter l’accès universel à l’information, telle est la mission que se fixe l’association des bibliothécaires, archivistes, documentalistes et muséographes du Cameroun (ABADCAM). C’est dans cette visée qu’une session de formation a été organisée à l’Institut Goethe de Yaoundé au profit des participants camerounais et congolais. L’objectif de cette séance de travail vise à : « sensibiliser les populations à l’importance de l’accès à l’information pour tous », explique Alim Garga, président de l’ABADCAM. Il pense que les bibliothèques et les services d’information constituent des leviers importants pour atteindre les populations marginalisées et les personnes qui n’ont pas accès à l’information.
Militante du développement de la langue locale, Fabienne Freeland, directrice générale du SIL, exhorte les parents à communiquer en langue avec leurs enfants. Pour elle, dès que la langue n’est plus enseignée aux enfants, l’accès universel à l’information se complique davantage. « La transmission de la langue doit se faire génération après génération car elle véhicule la culture et l’identité », insiste la DG du SIL. Elle fait un plaidoyer pour la valorisation des langues nationales camerounaises.
Par ailleurs, Fabienne Freeland exhorte les experts en charge d’élaborer les stratégies de transmission de l’information à tenir compte de l’importance de la langue.
Dans sa prise de parole à l’occasion des échanges, la directrice générale de la maison d’édition Eclosion, Christelle Noah a invité les bibliothécaires et éditeurs à travailler ensemble. Quant à la valorisation des langues nationales, elle évoque l’expérience d’un livre pour enfants, comportant l’alphabet de 8 langues, qui a été tellement plébiscité par les parents qu’il y a eu rupture de stock dans sa maison d’édition.
« Nous attendons que le message que nous portons aujourd’hui puisse impacter les participants. Ceux qui participent à ces travaux devraient être des relais dans la société », déclare le président de l’ABADCAM pour conclure.