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Cameroun : des crises sécuritaires persistent

Sous l’ère du Renouveau dont on fête les 41 ans, le pays connait encore des problèmes sécuritaires sur deux principaux…

Persistance des crises sécuritaires au Cameroun

Sous l’ère du Renouveau dont on fête les 41 ans, le pays connait encore des problèmes sécuritaires sur deux principaux fronts.

Des crises sécuritaires nées au cours de la dernière décennie au Cameroun continuent de faire des victimes. Les morts et blessés se comptent davantage dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest d’une part, et dans l’Extrême-Nord d’autre part.

En effet, ce lundi 06 novembre 2023, une attaque de civils attribuée à des séparatistes a conduit à la mort de plusieurs personnes. Dans la nuit du 05 au 06 novembre 2023, des hommes armés ont abattu près de 25 personnes dans le village Egbekaw, arrondissement de Mamfé, département de la Manyu, région du Sud-Ouest. Une vingtaine de morts qui s’ajoute dans les milliers d’autres, des personnes civiles et des combattants, tombés sur les terres des régions dites anglophones depuis le début de la crise en 2016. Africa Report rapporte en 2022 que la crise a déjà fait au moins 6 000 morts et plus d’un million de déplacés, des chiffres qui restent à vérifier.

Sept ans durant, le gouvernement, la société civile, la communauté internationale recherchent des solutions sans toutefois parvenir à la fin de ce conflit interne. Le chef de l’Etat et son gouvernement ont organisé un Grand Dialogue national du 29 septembre au 04 octobre 2019. Au terme de ce rassemblement, des recommandations ont été adoptées. Mais tandis que leur mise en œuvre se poursuit, la crise continue de faire des victimes. Ce front sécuritaire est encore le plus sérieux que celui du septentrion.

Le front de l’Extrême-Nord qui parfois touche le Nord, concerne les attaques de la secte islamiste Boko-Haram. Ce groupe armé qui a tenté d’imposer sans succès son autorité dans la région de l’Extrême-Nord depuis l’année 2014, a rencontré une riposte farouche de l’armée régulière.

Des attaques armées et explosions des kamikazes, le groupe s’est réduit au vol du bétail, à l’exécution des commerçants et pêcheurs. Bien que la menace soit réduite, les djihadistes continuent de mener des opérations à la frontière avec le Nigeria voisin. Selon l’ONU, au moins 3 000 personnes ont perdu la vie dans cette crise et 250 000 autres se sont déplacées à l’intérieur du pays.  Ainsi, dans le septentrion comme dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, le défi sécuritaire reste d’actualité.

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