Les populations du village Souledé Roua ont confondu par méfiance les victimes aux membres de la secte Boko Haram.
Les populations du village Soulédé Roua dans le département du Mayo Tsanaga, région de l’Extrême-Nord ont tué trois personnes inconnues du village et confondues aux djihadistes de Boko Haram, informe le journal l’œil du Sahel. Le quotidien présente les faits survenus le 02 mars 2025. Les trois victimes sont arrivées dans le village. Étant inconnues des habitants, elles ont été prises à partie. Elles ont été tuées, puis calcinées. Après avoir pris connaissance des faits, le préfet du Mayo Tsanaga, Jean Bosco Avom Dang, en a fait un rapport à sa hiérarchie, le gouverneur de la région de l’Extrême-Nord, Midjiyawa Bakari.
Il ressort de la correspondance du préfet adressée au gouverneur que les populations, à force de subir les attaques de Boko Haram, ont développé une extrême méfiance. Selon la même source, le département du Mayo-Tsanaga est l’un des plus touchés par les exactions des djihadistes de Boko Haram Toute personne qui arrive dans les villages du département du Mayo Tsanaga est considérée comme un suspect. Ainsi, sans prendre des précautions pour identifier les trois victimes, les habitants de Souledé Roua les ont tuées dans la précipitation.
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Pourtant, les trois personnes ne sont que deux chercheurs universitaires camerounais, le Dr Frederic Mounsi, le Dr Bello et leur transporteur, conducteur de moto. Suite à cet incident, le président national du PCRN, le député Cabral Libii déplore le décès tragique et interpelle. « Que dire au juste à ces populations de Souledé-Roua obligées de se prendre en charge elles-mêmes, ce qui veut dire qu’elles ne se sentent pas suffisamment protégées ?
Vivement un État qui protège les citoyens et qui sort des forteresses du pouvoir perpétuel dans lesquelles il reste engoncé… », déclare le candidat à la présidentielle de 2025.