Le chroniqueur sportif se penche sur l’intégration et la gestion des jeunes joueurs dans les équipes seniors africaines.
Si Lamine Yamal était dans une sélection africaine, il serait au banc au meilleur des cas, ou avec les U17 au pire. Aucune sélection africaine ne donnerait les clés de sa sélection à un gamin de 20 ans comme Bellingham. On t’invoquerait des pesanteurs comme l’expérience, la volonté de le protéger, le respect des aînés qui sont dans l’équipe depuis…bref des cache-sexe, pour tuer le génie. Et si par extraordinaire, on le fait comme Aliou Cissé l’a fait à la dernière Can avec Lamine Camara, cela devient un « événement planétaire », pour célébrer le « risque ». Je ne vous parle pas de deux joueurs figurants juste dans les effectifs. Je parle de deux piliers de leurs sélections.
J’en vois qui me disent déjà qu’aucun de nos jeunes n’a explosé à cet âge et il n’a pas été appelé. Justement, c’est parce que le Barça a ouvert les portes à Yamal sans crainte sur sa jeunesse. Parce qu’il l’a préparé pour le haut niveau.
Les clubs africains font face à deux pesanteurs : leur propre obsession à chercher absolument des joueurs âgés ou dont la jeunesse déclarée est problématique. Parce que les vrais jeunes sont recrutés au berceau dans les centres de formation, à leur nez, faute de structuration des clubs. Ceux qui vont invoquer l’argent, ne vous diront jamais la vérité.
Quand les centres de formation mettent leurs gamins à la disposition des équipes des championnats nationaux d’élite, leur gestion est catastrophique. Parce que les joueurs âgés occupent l’espace. Laissez les enfants jouer au ballon. J’ai même sommeil. Que Dieu vous garde.