Le Mouvement pour la renaissance du Cameroun dit vouloir soutenir « les otages du régime » de Yaoundé. Ce sont ses militants incarcérés depuis l’organisation des marches dites pacifiques du 22 septembre 2020.
La communication à propos de l’événement se fait sur la toile. Sur les supports de communication qui circulent, le nom de certains militants détenus est inscrit. Roger Jiogo, Appolin Fossi, Alain Fogue, Dorgelesse Nguessang, Robert Talla Kamte, Mathurin Momo Salomon Miloumi Beas, Cyrille Kamnang, Sop Tiam, Mispa Fri Awasum ou encore Jean Kuatche et bien d’autres. Une centaine de militants en l’honneur desquels le parti organise une soirée caritative en France le 21 octobre prochain.
Tous des Camerounais, ils sont présentés sur ces affiches comme « des prisonniers politiques », des « Camerounais (…) détenus arbitrairement, simplement pour avoir exercé leurs droits à la liberté d’expression et de réunion pacifique ». Les initiateurs lancent un appel pour l’achat des billets de participation.
Cette soirée se projette au moment où le président national du Mouvement pour la renaissance du Cameroun, Maurice Kamto, lance un appel à contribution pour reflouer les caisses du parti. Dans une correspondance en date du 17 août dernier, l’homme politique appelle les militants à se mobiliser.
Car, « la situation actuelle de la trésorerie du parti ne lui permet pas de continuer à supporter différentes charges quotidiennes sans votre précieux soutien financier. C’est pourquoi je vous exhorte à apporter pour les uns votre forte contribution financière militante, et pour les autres, votre généreux soutien à la lutte patriotique pour le changement », explique-t-il.
Parmi ces charges, l’universitaire cite la prise ne charge depuis 2019, des militants du parti incarcérés dans différentes prisons du pays. A cet effet le leader signale « de lourdes dépenses hebdomadaires pour le soutien de nos prisonniers politiques, des dépenses colossales dont le parti s’acquitte à chaque sortie de prison d’une vague de nos amis politiques ». L’organisation de la soirée caritative pourrait se voir comme une stratégie pour la collecte des contributions.
