L’Organisation internationale de défense des droits humains vient de réagir à la suite de sévices administrés à l’avocat Richard Tamfu par des gendarmes.
Les violences infligées à Me Richard Tamfu le 27 novembre dernier à Douala suscitent la réaction de Human Right Watch. L’organisation non gouvernementale de défense des droits humains s’indigne contre le traitement de l’homme de droit qui ne faisait que défendre un client au moment où il a été agressé. HRW demande aux autorités camerounaises d’arrêter de cibler les avocats. Qu’elles s’assurent que les enquêtes ouvertes dans le cadre de l’attaque contre Me Tamfu soient « crédibles, minutieuse et impartiales ». L’organisation demande aussi que les responsables de cette agression soient « tenus responsables ».
En parlant du cas de Me Richard Tamfu, l’organisation internationale se souvient d’autres cas d’agression policière des avocats survenus au Cameroun. Ce sont entre autres l’agression contre Me Atoh Walter M. Tchemeni en décembre 2023 à Kumba alors qu’il assistait un client ; l’arrestation en mai 2021 de Me Amungwa Tanyi Nicodemus à Yaoundé l’accusant d’incitation au terrorisme alors qu’il détenait des images montrant des abus contre des personnes dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. HRW n’oublie pas l’usage des gaz lacrymogènes pour disperser les avocats dans une salle d’audience à Douala.
Pour ces cas et pour le cas de Me Tamfu, l’organisation veut mettre les autorités camerounaises face à leurs responsabilités. L’avocat ayant déposé une plainte contre le Commandant de la légion de gendarmerie du Littoral pour complicité de torture, l’opinion s’attend à des poursuites judiciaires. Elle attend aussi en savoir plus sur l’affaire à travers les résultats de l’enquête prescrite par le secrétaire d’Etat à la Défense, Galax Etoga.