Le député de la nation, membre exclu du Social Democratic Front transforme le Rassemblement pour la patrie vieux de 31 ans, en Front pour le Changement au Cameroun (FCC).
Le calendrier électoral conduit le Cameroun vers 2025, année à plusieurs échéances : la présidentielle, les législatives, les locales. Plus l’année électorale approche, plus les partis politiques sont en ébullition. Le directoire du Social Democratic Front s’est séparé le 25 février dernier, pour indiscipline, du G27, un groupe constitué de militants. Parmi eux, le député Jean Michel Nintcheu qui lorgnait le fauteuil du président du parti de la balance.
Alors que le congrès du Sdf s’ouvre le 27 octobre 2023 et que l’opinion espère une opération de réhabilitation par le congrès de ces membres, l’on apprend que l’un des piliers de ce groupe, l’ancien président régional du Sdf pour le Littoral, vient de « créer » son parti politique.
Le FCC prend corps à la faveur de la révision des statuts du Rassemblement pour la patrie, parti qui a vu le jour en 1992. Selon le député, les habits neufs de ce parti intègrent pour l’essentiel les couleurs du SDF dans son idéologie originelle. Celle de laquelle le G27, du moins ses leaders, pense que l’actuel SDF, dirigé par Joshua Osih depuis la mort de Ni John Fru Ndi le 12 juin dernier, s’éloigne depuis quelques années.
Les membres du G27 qui rejoignent le parlementaire militent pour un parti qui va lutter pour le changement au Cameroun. Cela se fera à travers le combat pour la démocratie et la liberté dans le pays. A la lecture, cette nouvelle trajectoire se rapproche de la ligne du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC).
Tout compte fait, Jean-Michel Nintcheu et son FCC tiendront un premier congrès sans tarder. Au cours de ce rassemblement, les détails sur l’organisation et le fonctionnement du parti connaitront sans doute des précisions. Aussi, au regard de son activité, il n’est pas exclu que le député annonce sa candidature à la prochaine élection présidentielle.
