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Cameroun : la Cicam veut réévaluer son patrimoine pour se sauver d’une dissolution

Un appel d’offres national signé du directeur général Edouard Ebah Abada a été « ouvert en procédure d’urgence » dans le but…

Un appel d’offres national signé du directeur général Edouard Ebah Abada a été « ouvert en procédure d’urgence » dans le but de recruter un consultant qui réalisera cette réévaluation pendant 30 jours grâce à une ligne budgétaire prévue dans le budget 2023 de la Cicam.

Si la Cicam ne réévalue pas ses actifs afin de renforcer ses capitaux propres, elle pourrait être obligée, entre autres, de réduire son capital.C’est ce qu’on peut conclure de l’appel d’offres lancé par son directeur dans le but de réévaluer son patrimoine. En effet, le directeur général (DG) de la Cotonnière industrielle du Cameroun (Cicam) vient de lancer un appel d’offres national ouvert en vue du recrutement d’un consultant pour la réévaluation des terrains bâtis et non bâtis de cette entreprise publique, spécialisée dans le domaine du textile et au bord de la faillite. Ainsi, la Cicam veut réévaluer ses biens immobiliers à Douala et Garoua pour se sauver d’une dissolution

Ceci afin de « présenter une meilleure situation financière des capitaux propres », explique le DG dans son appel d’offres. Il précise que cette opération vise également à se conformer à l’article 665 du droit comptable qui stipule que : « Si la dissolution n’est pas prononcée, la société est tenue, au plus tard à la clôture du deuxième exercice suivant celui au cours duquel la constatation des pertes est intervenue, de réduire son capital, d’un montant au moins égal à celui des pertes qui n’ont pu être imputées sur les réserves si, dans ce délai, les capitaux propres n’ont pas été reconstitués à concurrence d’une valeur au moins égale à la moitié du capital social ».

Cette réévaluation fait partie des solutions proposées dans le rapport 2022 sur les entreprises et établissements publics, que vient de publier la Commission technique de réhabilitation des entreprises du secteur public et parapublic (CTR), dans le but de reconstituer les fonds propres de la Cicam et assainir son bilan. L’objectif étant d’éviter la dissolution de la plus importante entreprise de transformation du coton du pays.

 Il faut dire que depuis une dizaine d’années, la Cicam enregistre des pertes en raison notamment de la vétusté de ses équipements industriels et de sa perte de compétitivité. Suite à cette situation financière « alarmante », les capitaux propres de l’entreprise, qui cumule une dette globale évaluée à 31 milliards de FCFA au 31 décembre 2022, sont devenus inférieurs à la moitié de son capital social. Ce qui aurait pu conduire à la dissolution anticipée de la société conformément à l’Acte uniforme Ohada relatif au droit des sociétés commerciales et du groupement d’intérêt économique.

 

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