Par ordonnances rendues par le tribunal administratif du Littoral siégeant à Douala, le juge administratif déclare irrecevable la demande de Me Alice Nkom.
La justice n’admet pas le recours des coprésidents du conseil d’administration du Réseau des défenseurs des droits humains en Afrique centrale (Redhac), le Pr Lumbu Remy Ngoy et Me Alice Nkom. Les deux personnalités ont demandé à la justice de suspendre les arrêtés du ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, de déclarer la nullité du Redhac et de suspendre ses activités pour une période de trois mois.
Selon la première ordonnance en date du 27 décembre dernier, le juge déclare le recours irrecevable pour défaut de qualité. Pour la juridiction, le Pr Lumbu Remy Ngoy et Me Alice Nkom n’ont pas la qualité pour agir au nom du Redhac. Dans une autre ordonnance datée du même jour, le juge déclare la demande irrecevable pour défaut de personnalité, d’existence légale et de capacité juridique du Réseau dont Maximilienne Ngo Mbe était la directrice exécutive.
La juridiction s’est prononcée à la demande du Redhac qui bénéficie de l’assistance de plusieurs avocats au Barreau du Cameroun. Recours introduit à la suite de la publication de la décision du ministre de l’Administration territoriale Paul Atanga Nji le 06 décembre dernier. L’on se souvient aussi qu’au lendemain de la suspension des activités de l’organisation, le sous-préfet de Douala 1er a apposé des scellés au siège du Redhac, lesquels ont été brisés par Me Alice Nkom. L’avocate sera convoquée deux fois de suite à la préfecture de Douala où elle reste attendue au moment où le public prend connaissance des décisions de justice.
Par ailleurs, alors que le préfet attend encore la présidente du conseil d’administration du Redhac, la Gendarmerie nationale via la direction des recherches judiciaires la convoque pour le 14 janvier. Cette direction agit à la demande du Commissaire du gouvernement près le tribunal militaire de Douala. La cible de la convocation, Me Alice Nkom doit se présenter pour des fins d’enquêtes. Elle est suspectée de financement du terrorisme, de tentative d’atteinte à la sûreté de l’Etat.