L’information est contenue dans une correspondance du ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, en date du 15 mai 2024 et adressée au directeur général des élections.
Le ministre de l’Administration territoriale, tutelle des partis politiques au Cameroun, vient de rendre un verdict relatif à ce qui est considéré comme combat politique entre Cabral Libii et Robert Kona. Selon Paul Atanga Nji, « le parti politique dénommé « Parti camerounais pour la réconciliation nationale » (PCRN) a pour président-fondateur Monsieur KONA Robert », peut-on lire sur la copie de la correspondance en circulation.
La déclaration ministérielle met fin au plan administratif à l’imbroglio qui a duré depuis le quatrième trimestre de l’année 2023. Période au cours de laquelle Robert Kona, l’un des trois pères fondateurs du parti, a entamé des démarches pour contester la légitimité de Cabral Libii comme président du parti. Le premier président de ce parti créé le 14 février 2003 a remis en cause le congrès et les résolutions qui ont fait de Cabral Libii le président du parti le 11 mai 2019 pour un mandat de cinq ans. Pour faire valoir sa position, Robert Kona a saisi le tribunal de première instance de Kaélé. Il a dans le même temps, obtenu du sous-préfet de Kribi II, l’annulation du congrès du PCRN programmé par Cabral Libii les 15, 16 et 17 décembre 2023 pour renouveler le mandat des responsables du parti.
L’affaire pendante en justice a déjà connu trois renvois. Alors que la décision du juge est attendue, le ministre de l’Administration territoriale annonce la fin de la partie. Le camp de Robert Kona pourrait se réjouir des résultats de son combat. Celui de Cabral Libii, pourrait sans doute continuer à accuser le ministre Paul Atanga Nji de tirer les ficelles pour empêcher leur leader de se présenter à l’élection présidentielle de 2025. La déclaration du ministre arrive dans un contexte où les partis politiques se préparent en vue des élections qui auront lieu l’année prochaine. L’étau se resserre ainsi pour Cabral Libii qui pourrait se retrouver dans la situation de la présidentielle de 2018, sans parti politique ayant des élus à la veille de l’élection de 2025.