Dans une communication du Porte-parole du gouvernement, le ministre René Emmanuel Sadi, le gouvernement condamne l’enlèvement et les sévices corporels infligés à l’autorité administrative.
Enlevés le 1er octobre 2024 à son domicile par des hommes lourdement armés venus d’un pays voisin, le sous-préfet d’Idabato et un agent communal restent en captivité. L’autorité administrative, Roland Ewane, subit des tortures infligées par « un groupe de terroristes pirates ».
Suite à cet enlèvement et à la publication d’une vidéo montrant le sous-préfet torturé, « le gouvernement de la République condamne avec force cet acte odieux, lâche et ignoble, perpétré par des individus sans foi ni loi contre des représentants de l’Etat. Il exprime sa profonde indignation face aux sévices corporels d’une extrême cruauté, aux traitements inhumains et dégradants dont ce serviteur de l’Etat a été l’objet », peut-on lire dans le communiqué du gouvernement.
Dans le même document, le gouvernement « entend faire savoir que tout est mis en œuvre pour préserver la vie du sous-préfet d’Idabato ainsi que son collaborateur et obtenir un dénouement heureux de cette scabreuse et malheureuse affaire ». Ce qui vient rassurer l’opinion que le sous-préfet, qui par ailleurs chef de famille, est encore en vie et peut bénéficier de la libération.
La réaction du gouvernement camerounais arrive, comme le rappelle l’opposant Cabral Libii, 43 jours après l’enlèvement du Sous-préfet et surtout au moment où l’épouse de l’autorité est dans tous ses états. Le cas de Roland Ewane suscite des interrogations chez Anne Féconde Noah, militante du PCRN. Pour cette initiatrice du mouvement ‘’Je veux ma CNI’’, « le tribut que le corps des sous-préfets paye depuis le début de cette crise est extrêmement lourd. Comment se fait-il qu’ils ne bénéficient pas d’une protection spéciale et renforcée ? », se demande-t-elle.