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Cameroun : le MRC peut présenter Maurice Kamto comme son candidat à la présidentielle de 2025

Le Mouvement pour la renaissance du Cameroun n’ayant pas participé aux différentes élections locales et parlementaires se trouve en difficulté…

Maurice Kamto candidat à la présidentielle de 2025

Le Mouvement pour la renaissance du Cameroun n’ayant pas participé aux différentes élections locales et parlementaires se trouve en difficulté face à la loi électorale. La formation politique dispose néanmoins d’une possibilité.

Le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) peut-il présenter un candidat à l’élection présidentielle prévue en octobre 2025 ? La question se pose depuis le 10 décembre dernier, lorsqu’au terme du 3è congrès du parti, Maurice Kamto réélu président du parti, a fait une déclaration. Le tireur de penalty s’est proposé comme candidat du MRC à la prochaine élection présidentielle, même si celle-ci est anticipée. Une telle déclaration suscite des débats.

Au vu de la loi, la réponse à la question posée ci-dessus est oui. Mais l’équation est difficile à résoudre. Selon le code électoral, le parti politique ne remplit pas toutes les conditions requises. L’article 121 alinéas 1 et 2 précise qu’un parti politique peut présenter un candidat, à condition que ce parti-là soit représenté à l’Assemblée nationale, au Sénat, au Conseil régional ou au Conseil municipal.

Dans le cas d’espèce, le MRC n’a pas participé aux élections municipales et législatives du 09 février 2020. Le parti a boycotté les élections régionales du 06 décembre 2020. Il n’a pas participé aux élections sénatoriales du 12 mars 2023. Par conséquent, le parti de Maurice Kamto n’a aucun élu. Sur la base de l’alinéa 1 de l’article 121, le parti ne peut pas présenter un candidat. Mais, la loi offre une seconde chance.

Le parti peut se rattraper en présentant Maurice Kamto comme candidat indépendant. A condition qu’il présente 300 signatures légalisées par les autorités administratives des personnalités originaires de toutes les régions. Ces personnalités doivent être des membres du Parlement, des membres des Chambres consulaires, des conseillers régionaux, des conseillers municipaux ou les chefs traditionnels de premier degré.

De ce fait, le parti est face à la difficulté de réunir 30 signatures par région, dans la mesure où la majorité des élus appartient au Rdpc, parti au pouvoir. La légalisation se fait aussi par des autorités administratives qui bien que légalistes, reçoivent les ordres de ceux qui les nomment. Les chefs traditionnels aussi sont des auxiliaires de l’administration, et depuis quelque temps, nombreux s’investissent dans la politique. Mais tout n’est pas perdu pour le MRC.

La formation politique peut avoir la chance que les élections municipales et législatives se tiennent en février 2025 comme prévoit le calendrier électoral. Dans ce cas, le parti pourrait batailler pour avoir au moins un conseiller municipal ou un député. Mais, en 2018, le mandat des conseillers municipaux et des députés a été prorogé à l’approche de la présidentielle pour des raisons économiques. Le même scénario pourrait se produire en 2025. Dans le même sens, dans l’histoire de la présidentielle au Cameroun, il n’y a pas encore eu de candidat indépendant.

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