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Cameroun : le patron de la police critique le travail des membres du gouvernement

Dans une prise de parole le samedi 26 octobre lors de l’Assemblée générale de l’association pour le développement économique, social…

Martin Mbarga Nguele dénonce le mauvais état des routes

Dans une prise de parole le samedi 26 octobre lors de l’Assemblée générale de l’association pour le développement économique, social et culturel du Nyong et So’o, son département d’origine, le délégué général à la Sûreté nationale se demande ce que font les membres du gouvernement des instructions reçues du chef de l’Etat.

 

L’inconfort du voyage sur la route reliant Yaoundé, siège des institutions à Mutengene, ville de la commune de Tiko, département du Fako, région du Sud-Ouest, fait sortir le délégué général à la Sûreté nationale de ses gonds. Martin Mbarga Nguele se demande ce que font les membres du gouvernement une fois nommés par le président de la République.  Le patron de la police rappelle que 48 heures après avoir mis en place l’actuel gouvernement, le chef de l’Etat a présidé un Conseil ministériel « pour rappeler les orientations qu’il entend donner aux membres du gouvernement nouvellement mis en place. Et il a mis chacun de nous en place pour suivre et exécuter les directives en vigueur qu’il a déjà données ».

Mais, le délégué général à la Sûreté nationale ne comprend pas pourquoi le gouvernement, ouvrier du chef de l’Etat, ne parvient pas à transformer en actions concrètes les instructions reçues. « Mais que faisons-nous ? », s’interroge-t-il. Le questionnement découle d’un constat amer au cours d’un déplacement.  « J’étais jeudi dans le Sud-Ouest pour la sortie des nouveaux contingents des policiers. Entre Yaoundé et Mutengene, ça a été un calvaire, un calvaire pour circuler. Je n’avais jamais vécu cette situation auparavant. Pourquoi alors que le président a donné des orientations ? Il y a des membres du gouvernement en place. Que faisons-nous pour le développement de notre pays ? » insiste Martin Mbarga Nguele.

Cette sortie du patron de la sécurité au Cameroun est considérée par certains comme un but que l’autorité marque dans son propre camp. Étant lui-même membre du gouvernement, il interpelle de manière insidieuse, son collègue des travaux publics, Emmanuel Nganou Djoumessi. Lui qui, depuis 2015, est chef du département ministériel chargé de réaliser les travaux de construction et d’entretien des routes et dont le travail est critiqué de part et d’autre malgré les réalisations effectuées. Outre la route Yaoundé-Moutengene, les routes Douala-Bafoussam et Garoua-Ngaoundéré sont en mauvais état. Mais, le ministre des Travaux publics n’est pas le seul à intervenir dans les projets routiers. Les ministères de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire ainsi que des Finances ayant un rôle à jouer.

Par ailleurs, les manquements de l’action du gouvernement ne s’arrêtent pas au seul cas des routes évoqué par le délégué général. L’insécurité aussi met la vie des citoyens en danger, en particulier à Douala avec le phénomène de Microbes qui perdure, tout comme à Yaoundé avec les agressions, l’assassinat des conducteurs de taxis. Des exemples peuvent être cités en santé, en éducation, dans l’urbanisme, ou même dans les domaines… A la veille de l’élection présidentielle de 2025, Martin Mbarga Nguele porte plus haut les plaintes quotidiennes des citoyens.

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