Deux communiqués signés du sous-préfet de l’arrondissement de Belabo qualifient cet individu de « terroriste » à appréhender.

Le sous-préfet de Belabo, circonscription située dans le département du Djerem, région de l’Est, informe les populations qu’un individu fait l’objet de recherche active dans leur localité. L’autorité administrative dit avoir donné l’instruction ferme aux Forces de maintien de l’ordre de rechercher et d’appréhender un individu arborant une tenue de gorille. La cible lance des cailloux sur les citoyens et les terrorise de nuit. Une fois appréhendé, il sera mis entre les mains de la justice pour répondre de ses actes. Pour y parvenir, le sous-préfet Yaya Dahirou invite les populations à collaborer avec les Forces de maintien de l’ordre.

Dans une première communication fortement critiquée, l’autorité administrative informe de la recherche puis de la mise à mort de l’individu. Une démarche jugée illégale par de nombreuses réactions qui ont soutenu que le prévenu bénéficie de la présomption d’innocence et ne devrait pas être « abattu » sans être jugé devant les juridictions. Ces réactions ont amené le sous-préfet à rectifier sa sortie en remplaçant « abattre » par « appréhender ».

La première formule pouvant semer la panique au sein de la population, n’a pas tenu compte de la protection des droits humains dans l’Etat de droit qu’est le Cameroun. Même l’individu recherché a est accusé d’avoir déjà blessé trois personnes déjà, il n’est pas encore condamné à être tué par une juridiction.