L’un des recteurs des deux institutions universitaires publiques en fonction est nommé au Conseil constitutionnel. L’autre a dépassé l’âge limite de départ à la retraite.
Dans les prochains jours, le chef de l’Etat pourra désigner de nouvelles personnalités à la tête des universités de Yaoundé 1 et de Yaoundé II-Soa. Dans la mère des universités camerounaises, celle de Yaoundé 1, le recteur, à 70 ans, a dépassé l’âge limite de départ à la retraite. En janvier 2022, le président de la République a accordé au Pr. Maurice Aurélien Sosso deux ans de plus au moment où l’agrégé en chirurgie était admis à faire valoir ses droits à la retraite.
Cette prorogation allait le maintenir en fonction jusqu’au 25 janvier 2024. Elle expire ce jeudi. Par conséquent, l’acte du détenteur du pouvoir de nomination peut intervenir à tout moment. Nommé par décret du N°2012/333 du 29 juin 2012, l’universitaire aura passé plus de 11 ans à la tête de l’établissement public d’enseignement supérieur.
Situation différente à l’Université de Yaoundé II-Soa où le recteur en fonction est membre du Conseil constitutionnel depuis le 18 janvier 2024. A la faveur du décret N°2024/11, le Pr. Adolphe Minkoa She va siéger avec les 09 autres membres autour du président de l’institution, Clément Atangana pour les six prochaines années. Le chef de l’Etat qui le nomme à cette fonction laisse le spécialiste du droit privé et des sciences criminelles cumuler avec ses fonctions de recteur de l’Université de Yaoundé II-Soa. Il est à ce poste depuis le 27 juin 2017. Le prochain mouvement à la tête des universités d’Etat pourra lui permettre de se consacrer sans cumul aux missions consultatives et contentieuses du Conseil constitutionnel.