L’ambassadeur de l’Union européenne au Cameroun et en Guinée Equatoriale, Jean Marc Châtaigner, a présidé la cérémonie de lancement du festival du film européen. C’était le 08 mars dernier à sa résidence au quartier Bastos à Yaoundé.
Trois, deux, un, reprise, ça tourne. Pour la deuxième fois, le Festival du film européen est lancé au Cameroun depuis le samedi 08 mars, jour dédié à la célébration de la Journée internationale des droits des femmes. Prétexte bien trouvé pour rapprocher le festival et le mois international des droits des femmes. L’édition 2025 du festival oriente les attentions sur l’œuvre de la femme dans le septième art, notamment celle des réalisatrices camerounaises. Elle s’articule autour du thème « Le cinéma au féminin : autonomisation, créativité et impact ». Elle célèbre les voix et les histoires des femmes à travers le cinéma.
Le festival s’articule autour de deux principales activités : la projection des films et la tenue des master classes et autres formations. Il se veut être « un bon moment d’amitié, de culture, d’affection », a relevé l’ambassadeur Jean Marc Châtaigner dans son propos de bienvenue. Le diplomate précise que le festival va se dérouler dans tout le Cameroun, en particulier dans trois régions à savoir le Centre, l’Ouest et le Littoral.
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Dans le Centre, la ville de Yaoundé sera la capitale du festival. Les activités vont se dérouler dans deux quartiers : Etoa Meki et Mbankomo. A l’Ouest, Bafoussam et Bayangam accueilleront l’évènement. Dans le Littoral, Douala, la capitale économique du Cameroun va se muer en capitale du cinéma, le temps du festival, a précisé la présidente du Cinéma numérique ambulant.
Selon Stéphanie Dongmo, deux catégories de films ont été mises en avant. D’abord les films européens, puis des films produits par des Camerounais et surtout des femmes camerounaises, avec le souci de les promouvoir. Aussi, « nous travaillons à mettre en avant les problématiques liées aux femmes dans le but de déconstruire les stéréotypes liés à la femme dans le cinéma et encourager l’autonomisation de la femme dans le cinéma », a-t-elle expliqué. Mais, les films réalisés par des hommes seront au rendez-vous. C’est la cas de « Je veux boza », film du réalisateur camerounais Dominique Minyolo.
Outre la projection de films, le festival offre des formations aux jeunes femmes et aux femmes. Il est prévu la tenue des master classes comportant un module traitant de la représentation des femmes dans le cinéma.
Pour l’ambassadeur de l’Union européenne, la seconde édition du festival du film européen au Cameroun est une occasion de brassage culturel. « La dimension humaine, la dimension de culture la dimension de reconnaissance de l’autre aujourd’hui est plus que jamais importante et fondamentale (…) Affirmer cette dimension culturelle, cette dimension de reconnaissance de nos valeurs réciproques, de nos langues réciproques cette dimension d’échange est quelque chose de très important », a déclaré Jean Marc Châtaigner.
La cérémonie de lancement a rassemblé de nombreuses personnalités du monde de la culture à la résidence de l’ambassadeur de l’Union européenne samedi dernier à Bastos. A l’occasion de cette cérémonie, l’artiste musicienne Kareyce Fotso a tenu le public en haleine. Elle a trempé sa guitare dans les réalités quotidiennes des femmes pour distiller des notes de musiques dénonçant les violences faites aux femmes, en particulier les féminicides.