La présidente du Conseil d’administration du REDHAC, ONG interdite par le ministre de l’Administration territoriale, a fait la déclaration le 09 décembre dernier.
Le REDHAC n’entend pas se plier à la décision du ministre Paul Atanga Nji, en date du 06 décembre dernier, interdisant ses activités sur le territoire camerounais pour une période de trois mois. Pour joindre la parole à l’acte, la présidente du Réseau a brisé les scellés apposés par le sous-préfet de Douala 1er en application de l’arrêté du ministre. Me Alice Nkom trouve la décision du membre du gouvernement illégale. Et ne se retient pas de défier l’autorité administrative et les forces de maintien de l’ordre qui ont scellé ses bureaux.
« Conformément à l’article 191 du code pénal intitulé « brise de scellé », j’ai brisé le scellé illégalement apposé sur mes bureaux », a déclaré l’avocate devant la presse. Pour la responsable du REDHAC, la décision du ministre est « insensée » et « illégale ». Le membre du gouvernement agit comme s’il « voulait absolument protéger son poste en prenant des décisions pour plaire au chef de l’Etat », a poursuivi l’avocate. Selon elle, dans un contexte de l’approche de l’élection présidentielle, le chef de l’Etat doit arrêter son ministre de l’Administration territoriale pour qu’il y ait la paix.
Le REDHAC est l’une des cinq organisations et associations suspendues par le ministre Paul Atanga Nji dans une série d’arrêtés en date du 06 décembre 2024. Parmi les motifs de nullité du Réseau des défenseurs des droits humains en Afrique centrale, l’on note le défaut d’autorisation et activités de nature à porter atteinte à l’intégrité du système financier national.