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Cameroun : Ngoh Ngoh programme le conseil d’administration de la SNH à la présidence

Après la folle rumeur qui a animé la toile tout au long de la semaine annonçant cette rencontre des cadres…

Après la folle rumeur qui a animé la toile tout au long de la semaine annonçant cette rencontre des cadres de la Société nationale des Hydrocarbures, le ministre d’Etat susnommé programme l’assise le 24 juillet 2024.

Adolphe Moudiki va-t-il quitter la tête de l’auguste société d’Hydrocarbures après 31 ans de règne ? Ferdinand Ngoh Ngoh a programmé une rencontre de tête dans moins d’une semaine.

« J’ai l’honneur de faire connaître que la session extraordinaire du Conseil d’Administration de la SNH, initialement prévue le mercredi 17 juillet 2024, est reprogrammée le mercredi 24 juillet 2024 à 14h dans la salle B324 du Secrétariat Général de la Présidence de la République suivant le même ordre du jour ».

En effet, parmi les points clés à l’ordre du jour figure la question du remplacement potentiel d’Adolphe Moudiki, l’actuel Administrateur Directeur Général (ADG) de la SNH. Moudiki occupe ce poste depuis 1993, soit une longévité de 31 ans à la tête de l’entreprise parapublique.

S’il est éjecté, il faut dire que le nouveau patron de la SNH aura plusieurs défis à relever. Entre autres, la baisse du prix de carburant qui rend la vie chère au Cameroun dans plusieurs secteurs d’activités. Aussi, la corruption dans le milieu pétrolier.

D’ailleurs, rien n’est exclu que cette réunion visant selon les leaders d’opinions à remplacer Adolphe Moudiki ne soit la conséquence de la corruption qui a impliqué Glencore et la SNH.

En effet, Glencore a reconnu en 2022 avoir corrompu des agents de l’Etat camerounais pendant des années. L’année dernière, l’entreprise a été condamnée à payer 321 millions d’euros pour des faits de corruption en Afrique dans plusieurs pays, dont le Cameroun. A ce jour, aucun responsable camerounais n’a été poursuivi dans cette affaire, au Cameroun. Sous la pression de l’opinion publique, notamment, le président Paul Biya a ordonné l’ouverture d’une enquête.

« 7 milliards, c’est ce qu’ils ont payé, mais qu’est-ce que nous perdons ? Dans les documents publiés par l’ITIE, on voit Glencore acheter le pétrole camerounais à 30% en-dessous du prix mondial du pétrole. Et ça, c’est grave ! Annuellement, on est dans les 300 à 360 milliards FCFA par an perdus dans la corruption. Donc la corruption nous prend presque 2/3 de la dette publique. Donc s’il y a un seul problème qu’il faut régler ici, c’est la corruption », s’offusquait Me Akere Muna.

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