L’orientation de la programmation budgétaire 2025-2027 a été donnée aux responsables des administrations publiques hier lundi 12 août 2024 à Yaoundé, par le Ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire, Alamine OUSMANE MEY.
Le Ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire, Alamine OUSMANE MEY, a présidé l’ouverture de la session 2024 des Conférences Élargies de Programmation Budgétaire et de la Performance Associée.
En effet, le Ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire, et le Ministère des Finances organisent conjointement, du 12 au 21 août 2024, les Conférences Elargies de Programmation Budgétaire et de la Performance Associée (CEPB-PA), au titre de l’exercice 2024.
Ces travaux visent à affiner la programmation triennale des dépenses de l’Etat pour la période 2025-2027. Bien plus, il s’agit d’examiner et de valider les Cadres de Dépenses à Moyen-Termes (CDMT) des Organes constitutionnels et départements ministériels, conformément aux recommandations issues du Débat d’orientation budgétaire et aux plafonds de crédits notifiés aux administrations par le Premier ministre, Chef du Gouvernement.
Selon Alamine Ousmane Mey, « l’objectif cardinal pour les trois prochaines années sera d’accroître suffisamment la part du budget consacrée à l’investissement public, en augmentant les ressources internes affectées aux dépenses d’investissement ».
Ceci, après la baisse observée depuis 2017. L’objectif visé est de tirer avantage des effets vertueux de l’investissement public sur l’économie nationale. Au rang des priorités du triennat 2025-2027 en matière d’investissement, le Minepat a annoncé entre autres : la finalisation et la mise en service entière des grands projets de première génération ; l’intensification de la politique d’import-substitution par la mise en œuvre conséquente du Plan Intégré d’Import-Substitution Agropastoral et Halieutique ; l’accélération de la mise en œuvre du Programme d’Impulsion Initiale pour soutenir la transformation structurelle de l’économie nationale tirée par un secteur privé fort.
De même, les pouvoirs publics veilleront à l’intégration des défis émergents dans le processus de gestion des finances publiques, avec un accent prononcé sur les investissements publics résistants aux chocs climatiques ; la poursuite de la préparation et l’exécution des projets de deuxième génération ; l’opérationnalisation du Plan national de Redressement du Secteur de l’Electricité, ainsi que la mise en œuvre du Programme de Réformes du Secteur de l’Electricité au Cameroun (PforR).
En outre, le Gouvernement va s’employer à poursuivre l’exécution des plans de reconstruction et de développement des régions du Nord-Ouest, du Sud-Ouest et de l’Extrême-Nord, etc.
Notons que l’édition 2024 intervient dans un contexte où l’économie camerounaise, d’une résilience établie, affiche cependant des performances à consolider pour l’atteinte de ses objectifs d’émergence. En effet, la croissance du PIB estimée à 3,3% en 2023 était de 3,6% en 2022. Les prévisions de 2024 la situent à 4,1%, en deça de la cible de plus de 8% fixée par la SND30.
L’inflation s’inscrit dans une dynamique baissière, mais reste encore au-dessus du seuil communautaire de 3%. La balance commerciale reste déficitaire et s’est creusée de 589 milliards de FCFA en 2023.