Les autorités administratives ont lancé une campagne de sensibilisation visant à arrêter la progression de l’épidémie.
Après les inondations ayant fait près de 40 morts dans la région de l’Extrême-Nord, voici revenue l’épidémie de choléra. La maladie s’est déclarée dans les districts de santé de Maroua 1 et Maroua 2 depuis la semaine dernière, avec la détection des cas de diarrhée sévère chez les membres d’une même famille. Quelques jours après, le nombre de cas suspects et confirmés augmente, passant de deux à 11 puis à 25. L’on déplore un décès, celui d’un enfant âgé de cinq ans.
Les autorités administratives en tête desquelles le préfet du Diamaré, Jean Marc Ekoa Mbarga a lancé, en fin de semaine dernière, une campagne de sensibilisation visant à stopper la progression de l’épidémie. Lors d’une descente sur le terrain en compagnie des autorités sanitaires, le patron du département a demandé aux populations et surtout aux commerçants installés dans les marchés de respecter les mesures d’hygiène élémentaire. Pour lui, le choléra est une « maladie de la saleté ». Il les appelle par exemple à éviter d’étaler les produits alimentaires par terre ou encore d’exposer certains comme la viande et de laisser les mouches s’y poser.
Les districts de santé de Maroua 1 et Maroua 2 sont en état d’alerte maximale tandis que toute la région s’active en prenant des dispositions pour arrêter la propagation de l’épidémie. La population de la région de l’Extrême-Nord reste vulnérable à la maladie. Certains habitants passent des moments difficiles en faisant face aux effets des dernières inondations. En plus de cela, la région est en proie à l’insécurité marquée par les intrusions des combattants des groupes terroristes.