L’Observatoire du développement sociétal (ODS) saisit le commissaire du gouvernement près le Tribunal militaire de Yaoundé pour accuser le président national du MRC pour « atteinte à la sûreté de l’Etat ».
Le président national du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), Maurice Kamto, est ciblé par une plainte déposée au tribunal militaire de Yaoundé. L’observatoire du développement sociétal (ODS) a saisi par une plainte ce 05 juin 2025 le commissaire du gouvernement de la juridiction d’exception. Le plaignant accuse l’homme politique « d’appel à l’insurrection », « incitation à la violence, à la révolution », et « atteinte à la sûreté de l’Etat ».
L’organisation se fonde sur l’article 114 du code pénal en vigueur au Cameroun. Elle tente d’obtenir l’inculpation de l’homme politique sur la base des propos tenus à l’occasion du meeting du 31 mai dernier à la place de la République à Paris. « Lors de son allocution, largement diffusée sur les réseaux sociaux, et dans les médias audiovisuels, Monsieur Kamto a tenu des propos dangereux et incitatifs à la violence.
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Il déclare : Au peuple camerounais qui me regarde du pays, si nous ratons en 2025, ce sera la faute du peuple camerounais. Est-ce que vous avez compris ? (…) N’attendez personne parce que le Sénégal pour atteindre les résultats que vous avez vus, les jeunes sénégalais se sont battus tout au long de l’année 2023 et 2024, il y eu pratiquement cinquante morts (…) », peut-on lire sur la copie de la plainte.
Le document mentionne que plus loin, Maurice Kamto réitère que « les survivants resteront arranger le pays ». L’ODS prétend que dans ces propos incompatibles avec les principes républicains, il y a un appel à la révolution, une banalisation de la mort, une comparaison directe avec les événements ayant fait 50 morts au Sénégal.
L’ODS se revendique le statut de l’organisation de la société civile de droit camerounais et la mission de veille républicaine, de la promotion de la paix, la lutte contre la corruption, la promotion de la gouvernance responsable, etc.
Suite à une dénonciation faite par cette organisation en début d’année 2025, une procédure judiciaire a été engagée contre Me Alice Nkom, présidente du conseil d’administration du Redhac par le tribunal militaire de Douala le 02 janvier 2025 pour « tentative d’atteinte à la sûreté de l’Etat » et « financement du terrorisme ». Ladite procédure n’a pas connu son dénouement. L’ODS joint à ce cas une autre procédure suite au dépôt de la plainte contre Maurice Kamto, candidat déclaré à la présidence de la République. Le traitement de cette saisine à une période aussi sensible, pourrait tout de même prendre du temps.