Réunis ce vendredi 19 décembre 2025 à Yaoundé, dans le cadre d’un dialogue, les acteurs institutionnels ont discutés de l’harmonisation des données humanitaires au Cameroun.
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Discuter des moyens devant aboutir à une vision commune sur les données humanitaires, fait partir des objectifs de ces travaux organisés par l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM). En effet, les acteurs institutionnels présents à ces travaux, entendent travailler ensemble afin d’identifier les méthodologies pour comprendre les besoins des déplacés, renforcer la planification nationale, la coordination des réponses humanitaires et la protection des populations affectées. Ce dialogue, font savoir les acteurs, s’inscrit dans la dynamique de mettre en place un cadre de collaboration institutionnelle pour intégrer les données humanitaires dans le système statistique national, conformément à la loi n°2020/010 régissant l’activité statistique au Cameroun, aux recommandations de l’EGRISS et aux engagements internationaux du pays.
Abdel Rahmane Diop, chef de mission OIM Cameroun explique que, cela fait plus de 10 ans que son organisation intervient dans le secteur de la gestion des données migratoires « le gouvernement du Cameroun a pris l’engagement sur la scène internationale d’avancer l’agenda sur la gestion des données migratoires prévu par l’objectif numéro un du pack mondiale pour la migration. Les données migratoires concernent aussi les données humanitaires », a-t-il évoqué. Pour le représentant de l’Institut National des Statistiques (INS), il devient important pour le Cameroun de renforcer son dispositif statistique d’urgence à travers « l’arrimage des pratiques humanitaires au cadre national d’Assurance Qualité (CNAQ), de la production statistique et l’utilisation des outils modernes de collecte de données ».
Cependant, les acteurs au dialogue regrettent que dans un pays comme le Cameroun, qui compte environ 1,1 million de déplacés internes et plus de 480 000 réfugiés, il est difficile d’harmoniser les données humanitaires. Ils se réjouissent que la séance de travail qu’ils tiennent est intéressante parce qu’elle permet d’évaluer la conformité des systèmes de collecte existants avec le cadre normatif national, identifier les obstacles à l’intégration des données humanitaires dans la Stratégie Nationale de Développement de la Statistique (SNDS) et définir un cadre de gouvernance partagée des données humanitaires tout en élaborant une feuille de route pour la mise en conformité progressive des pratiques.
Il est à noter qu’à la fin de cette rencontre des recommandations ont été formulées. Notamment le renforcement de la gouvernance des données humanitaires, la mise en place d’un mécanisme de coordination et de validation, l’alignement des données sur le cadre national d’Assurance qualité et la documentation des données.
