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Candidature de Maurice Kamto : Mathias Eric Owona Nguini s’oppose à Jean Calvin Aba’a Oyono

Les deux universitaires ne s’accordent pas sur la possibilité constitutionnelle pour le président du MRC, Maurice Kamto, d’être candidat à…

Des universitaires se déchirent à propos de la candidature de Maurice Kamto

Les deux universitaires ne s’accordent pas sur la possibilité constitutionnelle pour le président du MRC, Maurice Kamto, d’être candidat à l’élection présidentielle de 2025.

Le débat se poursuit autour de la possibilité pour l’opposant Maurice Kamto d’être candidat à l’élection présidentielle d’octobre 2025. Selon le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun, il n’y a aucun doute. Il sera candidat. Mais, le code électoral prévoit deux types de candidatures. Le premier est celui investi par un politique ayant au moins un élu. Ce que le MRC n’a pas. Le deuxième est celui d’une candidature indépendante à condition de réunir 300 signatures des élus et chefs traditionnels de 1er degré. Ce qui est possible pour un homme politique de la dimension de Maurice Kamto, à la lecture du Pr Jean Calvin Aba’a Oyono, universitaire et membre de la société civile scientifique.

Intervenant dans le cadre de l’émission La Vérité en face sur Equinoxe Tv en février dernier, le spécialiste en droit public a soutenu que la Constitution permet au MRC d’avoir des élus, même sans avoir participé aux dernières élections locales et parlementaires. Selon l’article 15 de la loi fondamentale, « tout mandat impératif est nul ». Un élu ne saurait être l’élu d’un parti politique, il est élu de tous les partis politiques, voudrait faire comprendre l’enseignant.

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Son argumentaire ne récolte pas l’approbation du Pr Mathias Eric Owona Nguini, autrefois critique acerbe du régime. Selon l’universitaire spécialiste en sciences politiques, « l’évocation de l’article 15-3 de la Constitution pour légitimer la validité d’une candidature à l’élection présidentielle est purement sophistique. Cette disposition n’a de validité stricte que pour l’exercice du mandat de député au sein de l’Assemblée nationale. On ne peut s’en prévaloir dans l’examen des conditions d’éligibilité à l’élection présidentielle qui sont définies de manière précise par une loi dédiée », écrit le vice-recteur de l’Université de Yaoundé II.

A cette allure, seul le Conseil constitutionnel tranchera le débat sur la candidature de Maurice Kamto à la prochaine présidentielle. Jusqu’ici, l’évocation de cette candidature fait couler beaucoup d’encre et de salive. Au sein du système gouvernant, les interventions disqualifient d’office Maurice Kamto de la course. Mais, le candidat déclaré lui-même et ses soutiens n’entendent pas se résigner à l’échec. Dans une déclaration récente, le tireur de penalty met en garde contre les manœuvres du Rdpc, parti proche du pouvoir, visant à disqualifier sa candidature et de la faire rejeter par Elecam et le Conseil constitutionnel. Les prochains mois livreront le dénouement de ce débat persistant.

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