Le Ministre des Transports (MINT), Jean Ernest Masséna NGALLE BIBEHE, a reçu en audience, ce jeudi 23 novembre 2023 dans son cabinet, Son Excellence Annika HAHN-ENGLUND, Ambassadrice désignée de la Suède au Cameroun avec pour résidence à Abuja.
Il faut souligner que selon la Banque mondiale, l’Afrique centrale a besoin d’environ 128 milliards de dollars entre 2020 et 2030 pour mettre en œuvre des mesures d’adaptation et d’atténuation et faire face aux effets du changement climatique, soit au moins 11,6 milliards de dollars par an entre 2020 et 2030. Ce montant permettrait de répondre aux besoins en matière de croissance verte et de développement durable.Étant donné le déficit de financement climatique auquel sont confrontés les pays d’Afrique centrale, une augmentation rapide des flux financiers est nécessaire pour répondre aux besoins d’actions climatiques.
Comme recommandations, pour attirer le financement du secteur privé, les pays de l’Afrique centrale devront s’engager à mettre en œuvre des instruments de financement innovants. Les gouvernements de la région devront orienter le financement privé du climat vers les secteurs à risques faibles et ayant les rendements les plus élevés pour attirer les investisseurs. Il faut aussi garantir l’accès aux capitaux, aux PME, notamment celles détenues par des femmes et les jeunes.
Par ailleurs, au fil des ans, les changements climatiques s’accentuent avec pour conséquences, de nombreuses pertes en vies humaines et matérielles. Les outils préexistants peuvent donc à un certain moment, présenter leurs limites vu les prévisions pessimistes à l’horizon. Par exemple, la Banque africaine de développement(BAD) table sur 1 615 milliards de FCFA représentant les pertes et les dommages au Cameroun d’ici 2030. La Banque mondiale estime que si rien n’est fait, le Cameroun pourrait perdre 10% de son PIB d’ici 2050 et 1,3 million de sa population risquent de tomber dans la pauvreté, surtout dans les zones rurales.