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Condamnation d’Amadou Vamoulke : Reporters sans frontières s’indigne

Deux ans après une condamnation de 12 ans, l’ex-directeur de la télévision nationale (CRTV), vient à nouveau d’être condamné à…

Deux ans après une condamnation de 12 ans, l’ex-directeur de la télévision nationale (CRTV), vient à nouveau d’être condamné à 20 ans de prison pour une affaire similaire.

Au Cameroun, l’ancien directeur général de la radio-télévision nationale CRTV, Amadou Vamoulké, a été condamné à 20 ans de prison le 28 août 2024. Cette autre condamnation devant le TCS intervient après une autre de 12 ans qui avait été proclamée il y a presque deux ans.

Ce sera donc la deuxième fois qu’Amadou Vamoulke, 74 ans, écope d’une condamnation pour malversation financière ou détournement de biens publics. Le 21 décembre 2022, le tribunal criminel spécial a reconnu le journaliste coupable de détournement de 600 millions de francs CFA.

Une décision qui a laissé l’opinion publique ahurie. Des sorties ont suivi ce verdict. Au rang de celles-ci, celle de Reporter sans frontières.

« Cette condamnation grotesque parachève un acharnement judiciaire qui dure depuis maintenant huit ans à l’encontre d’un journaliste reconnu pour sa rigueur et son intégrité. Tout pose problème dans cette affaire : sur le fond, il existe des preuves attestant de l’innocence d’Amadou Vamoulké ; sur la forme, les deux jugements ont été rendus de manière illégale au regard de la loi camerounaise. Comment peut-on condamner un journaliste à 32 ans de prison au total, le tout sur la base d’accusations sans fondement et sans preuve tangible ? Les autorités doivent impérativement agir et libérer ce journaliste qui souffre de plusieurs problèmes de santé », Sadibou Marong, Directeur du bureau Afrique subsaharienne de RSF.

Âgé de 74 ans, le journaliste souffre d’une neuropathie “sévère” attestée par deux neurologues et de cinq autres pathologies nécessitant des soins médicaux difficiles à réunir sur place. Depuis 2020, l’ONU avait demandé sa libération et un groupe d’experts s’était dit “profondément préoccupé” par la “gravité de l’état” du journaliste souligne RSF.

En rappel, le Cameroun, un des pays les plus dangereux pour les journalistes, occupe la 130e place sur 180 pays au classement mondial de la liberté de la presse établi par RSF en 2024.

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