La Guinée équatoriale et le Gabon sont partagés entre le perroquet et le gorille
Les deux pays coorganisateurs de la prochaine Coupe d’Afrique des nations (Can) de football, la Guinée équatoriale et le Gabon ne semblent pas s’entendre sur l’animal qui symbolisera la mascotte de cette compétition. Ces deux pays de l’Afrique centrale censés accueillir en 2012, la Can sont partagés sur le choix de l’animal symbole de la mascotte «GaGui». Pour les autorités gabonaises, le perroquet, oiseau fort symbolique dans la tradition sous-régionale serait le mieux indiqué pour célébrer cette grande messe du football continental. Une proposition balayée d’un revers de main par les Equato-guinéens, lors d’une réunion conjointe tenue en janvier à Libreville. Le perroquet est trop représentatif du Gabon. Pour preuve, cet oiseau est l’emblème d’Air Gabon, (compagnie aérienne nationale disparue depuis plusieurs années), se justifient-t-ils. Après plusieurs discussions, les deux parties tombent d’accord sur un projet. «GaGui» sera représenté par un gorille, animal protégé en voie de disparition en Afrique centrale et dans le reste du monde.
Mais, alors que le Comité d’organisation gabonais attend d’examiner 3 à 4 nouvelles esquisses de ce projet, des sites équato-guinéens ont commencé par diffuser la mascotte. D’où l’exaspération du Gabon. La représentation du gorille n’est encore qu’un simple projet. Cette image ne peut en aucun cas être exploitée ou présentée comme étant la mascotte officielle de la Can 2012, explique ce pays. En effet, selon des sources proches du dossier, le projet doit d’abord être validé en interne par les deux comités d’organisation avant d’être envoyé à la Confédération africaine de football (Caf). Cette dernière, après un accord sur les droits de marketing présentera officiellement la mascotte de la CAN 2012, au cours d’une cérémonie.
La Can 2012 sera placée sous le thème du «Développement durable». La Guinée équatoriale et le Gabon se sont entendus sur le choix d’un animal en voie de disparition comme symbole de cette manifestation tout en prenant en compte, les aspects culturels communs aux deux pays coorganisateurs.
