Le Mouvement pour la renaissance du Cameroun pose cette exigence dans un communiqué relatif aux scandales fréquents dans des hôpitaux du pays.
L’accueil des patients tel qu’il se fait dans les hôpitaux du Cameroun ne satisfait pas le Mouvement pour la renaissance du Cameroun. Le MRC observe « une décrépitude généralisée dans l’accueil et la prise en charge des patients dans les hôpitaux, en raison des défaillances structurelles du système national de santé ». Une situation instaurée par le décret N°2016/6447/PM du 13 décembre 2016 régissant la procédure d’accueil et de prise en charge des patients dans des hôpitaux.
Selon le parti d’opposition, « c’est le gouvernement de la République et non les responsables et les professionnels de la santé qui oblige les patients à payer préalablement les soins avant toute prestation dans les hôpitaux ». La mesure est « inique et inhumaine » aux yeux de la formation politique. Elle l’est davantage dans un contexte marqué par « une paupérisation généralisée de la population ». La décision amène les responsables des hôpitaux à procéder au recouvrement des frais dus aux patients pris en charge avant le paiement. Dans ce sens, ils retiennent souvent des patients dans des hôpitaux.
Pourtant, la situation serait favorable si le Cameroun gérait mieux le Fonds de solidarité généré par les hôpitaux publics. Ce fonds est à la disposition du ministre de la Santé publique. Le parti politique rappelle à ce sujet que les hôpitaux publics sont tenus de verser 10% de leurs recettes mensuelles au profit de ce fonds depuis 1994. Avec ce fonds, ces formations sanitaires publics pourraient mieux prendre en charge les cas d’urgence. Mais, « nul ne sait comment sont gérées les sommes mobilisées ». Pour sortir de cette « opacité », le MRC exige que « toute la lumière soit faite sur l’utilisation de ce fonds depuis 30 ans ».
Le parti de Maurice Kamto fait cette sortie après le partage sur les réseaux sociaux d’une vidéo tournée dans un hôpital à Yaoundé. Les images dénoncent la prise en charge tardive d’un enfant présenté comme un accidenté de la voie publique.