A la veille de la célébration des fêtes de fin d’année et à quelques jours du coup d’envoi de la Coupe d’Afrique des nations 2021, les images salubres de Yaoundé semblent ne pas préoccuper les autorités municipales et politiques.
Yaoundé. Pas un pas sans trouver les ordures. Des montagnes d’immondices abritent tous les coins de rues. A l’approche des fêtes de fin d’année, le décor n’a pas toujours changé. Les rues défoncées, façades des immeubles et autres édifices en centre urbain sales, montagnes de déchets à tous les coins de rues en dépit de la collecte des ordures ménagères par la société d’hygiène, la ville sent une odeur qui rappelle l’état de pourrissement de certains cadavres.
Au marché du Mfoundi, par exemple, commerces et insalubrité font bon ménage. Malgré une équipe d’agents de propreté détachée dans cet espace commercial situé en plein cœur de la capitale politique, les ordures font la résistance et cohabitent sans gêne avec les commerçants.
Quelques mois après l’interpellation du Premier ministre Joseph Dion Ngute, sur l’ampleur de la saleté à Yaoundé, la ville continue de croupir sous des montagnes d’immondices qui sentent un fumet nauséabond dont les effets néfastes sur l’environnement de l’homme sont incalculables.
«J’en appelle à la responsabilité du maire de Yaoundé. Il est temps que notre capitale cesse de donner l’image d’un bidonville à ciel ouvert, avec des constructions anarchiques, des voiries dégradées et une insalubrité rampante», dénonçait le Premier ministre. Jusqu’à ce jour, le visage de la ville de Yaoundé, n’a pas toujours changé et aucune action stratégique n’a été entreprise afin de donner corps à ce schéma directeur.
Les recommandations du Dr Joseph Dion Ngute sur les autorités municipales, n’a eu aucun effet sur la ville de Yaoundé. Alors que le chef du gouvernement avait sommé le maire de Yaoundé de donner un visage plus reluisant à la capitale en cette période de veille de la CAN Cameroun 2021, celui-ci semble n’avoir pas fait sienne.
Ville poubelle, poussière, cadavres d’animaux domestiques, bacs à ordures pleins à craquer, commerçants, carcasses de voitures et déchets de toutes sortes se disputent le trottoir avec les piétons.
Le lieu-dit poste centrale en plein centre-ville, est noyée dans les ordures. L’odeur, la mouche, pas moyen de respirer. Faire de Yaoundé la plus belle ville d’Afrique centrale, c’était l’objectif que s’était fixé Madame Célestine Ketcha Courtes, ministre de l’Habitat et du Développement Urbain (MINDUH), au lendemain de sa nomination, par le président de la République Paul Biya le 4 janvier 2019. Trois ans après cette promesse, la capitale camerounaise vit toujours dans l’insalubrité notoire.