La Haute cour fédérale a commencé jeudi à examiner 3 requêtes visant à investir officiellement le vice-président
La Haute cour fédérale du Nigeria a commencé ce 14 janvier à examiner trois requêtes visant à investir officiellement le vice-président Goodluck Jonathan comme « président par intérim », en raison de l’absence du président Yar’Adua hospitalisé à Jeddah depuis le 23 novembre. Ces requêtes ont été déposées par l’association du barreau du Nigeria, l’avocat et activiste des droits de l’homme Femi Falana et un ancien député, Farouk Adamu Aliyu.
Umaru Yar’Adua, 58 ans, avec une santé fragile et reconnue depuis plusieurs années, s’est rendu en Arabie saoudite le 23 novembre pour raisons médicales. Son médecin personnel, le docteur Salisu Banye a annoncé le 26 novembre dernier qu’il était soigné à l’hôpital Roi Fayçal de Djeddah dans le royaume d’Arabie Saoudite pour une péricardite aiguë, une inflammation de la membrane entourant le c ur. Depuis cette annonce, Abuja la capitale vit la polémique et les déclarations répétées du gouvernement affirmant que le président répond positivement au traitement ne suffisent pas rassurer.
Mercredi dernier, la haute cour avait jugé que le vice-président pouvait exercer les pouvoirs du président Umaru Yar’Adua jusqu’à son rétablissement et son retour à son bureau. Le président de la Haute cour avait toutefois précisé que ce jugement ne signifiait pas que le vice-président devenait président par intérim mais qu’il pouvait seulement assurer certaines fonctions présidentielles durant l’absence du chef de l’Etat, conformément à une disposition de la Constitution. Cette disposition prévoit que les pouvoirs exécutifs dévolus au président peuvent être exercés par lui directement ou par le vice-président, les ministres ou hauts fonctionnaires du service public. Cette paralysie a été dénoncée mardi par des milliers de personnes devant le Parlement à Abuja, au cours d’une manifestation emmenée par le prix Nobel de littérature, Wole Soyinka. Ils protestaient contre le vide à la tête de l’Etat, avec une seule question: Umaru où es-tu?.
Pour empêcher une destitution de facto du président, qui s’est exprimé mardi dernier sur la BBC pour la première fois depuis 50 jours, les cadres du parti au pouvoir, le PDP (Parti démocratique du peuple), font bloc pour maintenir le statu-quo. Le jugement sur les différentes requêtes sont attendus les 21 et 22 janvier
