Les résultats de l’élection des députés, comme celle de la présidentielle de 2018 marquent un nouveau recul du parti de Fru NDI. Le Social démocratic front passe de 18 députés en 2013 à seulement cinq en 2020.
Sans surprise, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) maintient son « obésité » de sièges en remportant 139 sur les 180 possibles. En chute tout de même par rapport à la dernière législature où le RDPC comptait à lui seul 148 députés.
L’Union national pour le développement et le progrès (UNDP) a pour sa part grandi de deux députés, passant de cinq à sept au terme du double scrutin du 9 février dernier.
Le Social démocratic front (SDF) a des inquiétudes à se faire. Cette formation continue de subir l’effondrement de son bastion sous les feux de la crise anglophone. Le SDF passe de 18 députés à seulement cinq. Au même titre que le Parti pour la réconciliation nationale (PCRN) de Cabril Libii élu député dans le Nyong et Kelle (Centre).
Le PCRN créé en 2019 est sans doute l’un des grands vainqueurs de cette élection. Pour un premier jet à une échéance politique, il atteint le même score que de vieux briscards.
Le Front national pour le salut du Cameroun (FNSC) d’Issa Tchiroma et l’Union pour la démocratie et du Cameroun (UDC) prennent également du galon en obtenant quatre élus. Tout comme le Mouvement pour la défense de la République (MDR) et l’Union des mouvements socialistes qui ont chacun deux sièges, soit un de plus qu’en 2013.
Le Conseil Constitutionnel situe le taux de participation aux élections à près de 46%. Avec le report des élections dans 11 circonscriptions électorales dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, la cartographie politique pourrait encore donner du galon à certaines formations. A l’occasion des élections partielles.