Le premier colloque sur la cybercriminalité et la cybersécurité au Cameroun et en Afrique, tenu du 6 au 7 mai 2021 à Yaoundé, a permis de mesurer l’ampleur des dégâts.
En ouverture du colloque, la ministre des Postes et télécommunications, Minette Libom Li Likeng, a tout d’abord rappelé qu’en 2018, « 3 388 cas d’usurpation d’identités ont été constatés. Et en 2019, 2 050 plaintes relatives à ces mêmes délits dont environ 5 milliards Fcfa de pertes financières, ainsi que près de 6 milliards de pertes relatives aux fraudes bancaires, et 11 617 vulnérabilités ont été détectés sur les sites web des administrations publiques ».
L’Agence Nationale des Technologies de l’ Information et de la Communication, en abrégé ANTIC, indique qu’entre 2015 et 2017, sept sites web d’administrations publiques ont été victimes d’attaques; 34 sites gouvernementaux s
ont été attaqués; plusieurs centaines de cas d’usurpation d’identité dont 182 membres du gouvernement signalés; environs quatre milliards de pertes liées enregistrés du fait du phénomène du scaming.
Guy Mvelle, le secrétaire général de l’université de Dschang, va pour sa part déplorer «qu’en 2011, la compagnie aérienne CAMAIR-CO ait été victime d’une piraterie qui lui a fait perdre 500 billets d’avions».
C’est donc pour limiter les dégâts que ce colloque international sur la cybercriminalité au Cameroun et en Afrique s’est tenu du 6 au 7 mai 2021 dans la ville de Yaoundé. Organisée par l’université de Dschang, située dans la région de l’Ouest.
Les participants se sont entre autres accordés sur la nécessité de former des cadres qui vont accompagner ce processus de lutte contre la cybercriminalité. L’Université de Dschang envisage d’ouvrir des cycles de formation spécialisés en matière de cybercriminalité et de cybersécurité.