Abdul Kader Ghandour refuse d’assumer la politique étrangère de la France qui soutient Israël dans le conflit qui l’oppose à la Palestine.
Le démissionnaire a tenu à informer en premier la communauté française de Kribi, ville balnéaire du Cameroun située dans la région du Sud. « Je viens de déposer ma démission au poste de consul de France avec beaucoup de peine, avec beaucoup de tristesse, mais aussi avec beaucoup de colère », peut-on entendre dans un enregistrement audio publié par le désormais ex-consul en poste depuis 2015.
Les raisons de cette démission se trouvent dans la prise de position de la France dans le conflit en cours entre Israël et Palestine. Non, « je ne peux absolument pas, comme les règles consulaires me l’imposent cautionner, défendre et accepter les positions françaises concernant le conflit qui se passe actuellement en Palestine occupée. Soutenir de cette façon aveugle l’Etat d’Israël », rejette Abdul Kader Ghandour.
Selon lui, la France a voté toutes les résolutions de l’ONU condamnant Israël et lui demandant de se retirer des territoires occupés. Mais la France à son constat, applique une politique étrangère à « géométrie variable, deux poids deux mesures ». Pour autant, le consul refuse de traiter des Palestiniens « d’animaux humains ». Il préfère de s’écarter, rester en conformité avec ses principes et vivre dans la tranquillité avec sa conscience, même s’il juge la décision difficile et courageuse.
Abdul Kader Ghandour soutient que « loin est le temps où la France avait une politique étrangère indépendante, autonome, intelligente et visionnaire ». Ce fut avec le général Charles de Gaulle ou encore le président Jacques Chirac. Pour le cas israélo-palestinien, il demande dans son audio à la France d’être dans le camp du droit international et de la justice.