Le président du Parti camerounais pour la réconciliation nationale dans une interview accordée à Radio France internationale soutient que des membres du gouvernement bafouent les textes.
Le député Cabral Libii, président du PCRN condamne la violation des lois par certains membres du gouvernement au Cameroun. Selon l’opposant au système, « nous sommes dans un pays où les textes de lois sont bafoués tous les jours ». Pour illustrer ses propos, l’homme politique s’appuie sur deux sujets d’actualité.
Le premier est la crise au sein du PCRN. Le fondateur et ancien président du parti, Robert Kona, tente de l’évincer de la présidence de ce parti-là, en bénéficiant, soutient-il, du soutien illégal du ministre de l’administration territoriale, Paul Atanga Nji. « Il a obtenu l’interdiction manifestement illégale de notre congrès ». Selon Cabral Libii, c’est un « acharnement sans précédent qui indique bien, comme l’a dit l’ex-président du parti, que l’objectif est de m’empêcher d’être candidat à la prochaine élection présidentielle ».
Le deuxième est la désignation du nouvel encadrement technique des Lions indomptables le 02 avril dernier par le ministre des Sports et de l’Education physique, Narcisse Mouelle Kombi. L’entraîneur sélectionneur Marc Brys, ses adjoints ont signé les documents d’engagement et installation le lundi 08 avril dernier. Pour Cabral Libii, le droit est pourtant en faveur de la Fécafoot, instance à laquelle le décret de 2014 donne la compétence de proposer un entraineur au gouvernement. L’entraineur et ses adjoints ne pouvant pas être mis à disposition comme les autres membres du staff technique.
Ainsi, « un pays où on bafoue autant les lois ne peut pas être attractif. Quel investisseur pourrait venir dans ce pays-là alors que du jour au lendemain, quelqu’un parce qu’il exerce une fonction ministérielle peut décider de bafouer les lois de la République (…) Il y a aujourd’hui impérieuse nécessité de rupture systémique au Cameroun. Cette façon de gouverner où la loi ne sert à rien où c’est quelques individus qui font la loi, où c’est quelques personnes de génération épuisée qui font la loi et qui manipulent tout le monde, on ne peut pas continuer comme ça », insiste le président du PCRN, Cabral Libii.