Politique



Le président de la République du Cameroun attendu au tribunal à Yaoundé

Le chef de l’Etat et l’un de ses plus proches collaborateurs sont appelés à comparaitre dans le cadre d’une affaire les opposant au député Jean-Michel Nintcheu.

Le président de la République Paul Biya et le ministre d’Etat secrétaire général de la présidence de la République vont se défendre face aux accusations du député d’opposition Jean-Michel Nintcheu. Dans deux plaintes déposées contre les deux hautes personnalités de la République, le membre du Parlement accuse le chef de l’Etat de « cumul de fonctions » et son collaborateur « d’usurpation de titre ».

Selon le demandeur, Paul Biya cumule, de manière illégale, les fonctions de chef de l’Etat et son rôle de président du Rassemblement démocratique du peuple camerounais, son parti politique. Quant au ministre d’Etat, secrétaire général de la présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh, le député l’accuse d’usurpation du titre de président de la République par l’utilisation de la formule « les hautes instructions ». Bien qu’il soit ministre d’Etat et délégataire de la signature du chef de l’Etat, le député président du Front pour le changement du Cameroun fait observer qu’il tend à confondre délégation de signature et délégation de pouvoir. Il traite, comme leur supérieur, les membres du gouvernement.

Le tribunal de grande instance du Mfoundi qui a reçu les deux plaintes convoque le président Paul Biya et son plus proche collaborateur à la première audience. Celle-ci se tiendra le 23 mai 2024. En saisissant la justice, l’allié de Maurice Kamto, président du MRC veut interpeller la conscience républicaine des juges sur les dysfonctionnements graves de l’Etat du Cameroun. La démarche que les responsables du Rdpc considèrent comme la « distraction » s’inscrit dans la stratégie du président du FCC de trouver un moyen de déstabiliser le système gouvernant à la veille de la présidentielle de 2025.

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