Dans une déclaration, le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun dénonce le silence du chef de l’Etat face au sort de son représentant enlevé dans le Sud-ouest depuis bientôt deux mois.
Après la publication de la torture du sous-préfet d’Idabato et la rumeur de son assassinat, le président du MRC, Maurice Kamto, sort de son silence. L’opposant dénonce la manière dont les autorités camerounaises traitent de la question depuis la nuit où des hommes armés ont enlevé Roland EWANE dans le cadre de ses services. D’abord, l’homme politique dénonce le silence du président Paul Biya.
Lui qui, depuis son retour de Genève, reçoit des personnalités au Palais de l’Unité, « mais n’a pas trouvé une minute pour envoyer un mot à la famille du Sous-préfet enlevé, ni recevoir son épouse en détresse ». Devant ce silence, le leader du MRC aligne une série d’interrogations sur ce que pense les autres fonctionnaires qui pourraient se retrouver dans une telle situation. « Dans quel autre pays au monde un représentant de l’État, et de surcroît du Président de la République, peut-il être enlevé et torturé par ses ravisseurs sans que cela n’émeuve le Chef de l’État ? ».
Outre le président de la République, Maurice Kamto dénonce l’attitude du Premier ministre qui aurait manqué de recevoir Rose EWANE, l’épouse du sous-préfet en détresse. Le tireur de pénalty se penche aussi sur la démarche du gouverneur du Sud-Ouest qui, au lendemain de l’enlèvement du sous-préfet. « Lui qui, de façon désinvolte, devant les caméras, menaçait les ravisseurs et les populations d’un pays frère de représailles si après 72 heures le Sous-préfet Roland EWANE ». Une sortie qu’il qualifie d’ « hallucinante » et qu’il traite « d’amateurisme ».