Les autorités traditionnelles ont réaffirmé leur position au terme de la réunion du Conseil national des chefs traditionnels du Cameroun tenue le 27 janvier 2025 à Yaoundé.
Le Conseil national des chefs traditionnels du Cameroun a présenté sa « position claire et sans équivoque » au sujet de l’élection présidentielle qui aura lieu dans quelques mois. Pour le bureau exécutif du Conseil, Paul Biya est le meilleur risque à la tête du Cameroun dans un monde de plus en plus incertain.
Dans sa déclaration rendue publique le 27 janvier, le conseil des chefs traditionnels a décidé d’accorder son soutien total et inébranlable à la candidature de S.E. Paul Biya à la prochaine élection présidentielle. L’organisation des chefs traditionnels du Cameroun prend cette position pour plusieurs raisons.
D’abord, ses membres affirment leur position prise eu lendemain de l’accession au pouvoir du président Paul Biya. En 1983, les chefs traditionnels l’ont oint et l’ont béni. Plus tard, certains ont fait de lui le Fon des Fons, le Nnom Ngii (chef des chefs). Pour eux, en 42 ans, Paul Biya a su préserver la paix au Cameroun.
Ensuite, du point de vue du conseil des chefs traditionnels, même âgé de 92 ans, Paul Biya peut continuer à gouverner le pays. Il possède la sagesse, l’expérience, le patriotisme, des qualités de l’homme dont le Cameroun a besoin à sa tête.
Enfin, le conseil des chefs traditionnels choisit Paul Biya pour toutes les actions réalisées en faveur des chefs traditionnels. Ils bénéficient d’un traitement salarial mensuel. Il est de 50 000 francs CFA pour les chefs de 3è degré, 100 000 francs pour ceux de 2è degré et 200 000 francs CFA pour les chefs de 1er degré. Ils occupent des responsabilités au sein des institutions de la République. Soutenir sa candidature apparait comme une bonne manière de lui dire merci.
La réunion s’est déroulée en présence du ministre de l’Administration, Paul Atanga Nji et du ministre d’Etat, ministre de l’Enseignement supérieur, secrétaire à la communication du RDPC, Jacques Fame Ndongo, par ailleurs chef traditionnel.
La déclaration des chefs traditionnels se trouve à l’opposée de celle des évêques du Cameroun rendue publique il y a quelques semaines. Alors que les chefs traditionnels mettent en avant leurs propres profits et non ceux de la population en général, les évêques semblent se préoccuper des conditions de vie de plus en plus difficiles pour les populations. Du point de vue des prélats, la situation socioéconomique du pays est désastreuse. Elle est à l’origine de nombreuses souffrances et nécessite un changement.