Politique



La lutte contre la corruption en clinique se déploie à Ngaoundéré

Dès le 09 juin prochain, les équipes de la Commission nationale anti-corruption se rapprochent un peu plus de la population de la région pour intensifier la lutte contre le détournement des biens publics.

La Commission nationale anti-corruption (Conac) va prendre ses quartiers au siège du conseil régional de l’Adamaoua à Ngaoundéré dès lundi prochain pour un séjour de cinq jours. Du 09 au 13 juin 2025, l’institution créée par le chef de l’Etat le 11 mars 2006 dans le cadre de la lutte contre la corruption et du détournement des deniers publics déploie sa clinique pour attaquer de plus près la gangrène qui progresse au sein de la population. La mission s’inscrit dans l’optique de rapprochement de la Conac des citoyens et de l’intensification de la lutte contre le détournement des deniers publics.

Durant la période que couvre la mission, les services opérationnels de la Conac délocalisés dans la capitale régionale de l’Adamaoua vont accueillir, instruire, recouper les dénonciations des pratiques de corruption. Ils pourront aussi se saisir des faits de corruption dont ils auront connaissance afin de mettre à la disposition de la justice les auteurs présumés des pratiques constatées, explique le président de la Conac, Dieudonné Massi Gams.

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Les populations peuvent ainsi saisir l’occasion pour informer l’institution des pratiques de corruption dont elles sont souvent victimes ou témoins. Elles peuvent le faire à travers les numéros vert 1517 ou WhatsApp 658 26 26. Les dénonciations écrites sont aussi recevables à la clinique anti-corruption qui sera installée à la salle de conférences du conseil régional de l’Adamaoua. L’objectif de l’opération est d’éradiquer la corruption dans tous les secteurs de la société camerounaise.

Avant l’étape de l’Adamaoua, la Conac a déployé sa clinique dans d’autres régions du pays. Du 17 au 21 avril 2023 par exemple, la clinique anticorruption déployée dans la région de l’Ouest a récolté plus de 300 dénonciations dont certaines ont été transmises à la justice pour examen. A l’Est, la clique a permis entre le 02 et le 06 octobre 2023 de recevoir et traiter 54 cas de dénonciation. Un agent commis au péage de Mandjou a été pris en flagrant délit de recyclage des tickets de péage ; une dame chef de bureau de transports a aussi été interpellée et mise à la disposition de la justice. Lors de cette descente à l’Est, un enseignant a été mis à la disposition de la justice après dénonciation qu’il a exigé 80 000 francs CFA pour le recrutement d’un élève.

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